Paris : haro sur les mégots !

Pour lutter contre les tonnes de mégots jetés chaque année dans les rues, la ville de Paris installe des éteignoirs au-dessus des poubelles. Prochaine étape : une amende de 35 euros pour ce déchet "très toxique".

Chaque année, les parisiens fument en moyenne 315 tonnes de cigarettes. Autant de mégots qu’on retrouve généralement dispersés dans les caniveaux, et auxquels la ville de Paris déclare la guerre. Elle a commencé à installer des éteignoirs sur les poubelles publiques, et une centaine d'entre elles sont déjà équipées de ce petit palet de résine marqué de la signalétique d'une cigarette. Le but est simple : inciter les fumeurs à y écraser leur cigarette avant de jeter le mégot dans la poubelle, plutôt qu'il ne finisse par terre ou dans le caniveau. « Il nous revenait de proposer aux Parisiens une façon écologique, propre en tout cas, de se débarrasser de leurs mégots, c’est chose faite », explique François Dagnaud, adjoint en charge de la propreté et du traitement des déchets à la mairie de Paris.

« Un mégot peut polluer plusieurs dizaines de litres d’eau »

Comme le raconte François Dagnaud, « une bonne partie de ces mégots se retrouvent dans l’espace public, et quand il arrive dans le réseau d’égout, le mégot peut polluer à lui seul plusieurs dizaines de litres d’eau. C’est une façon de rappeler que c’est un déchet très toxique, qu’on ne doit pas le jeter à terre. »
Entre septembre et décembre, 10 000 poubelles seront déjà prêtes, soit le tiers des poubelles parisiennes.

Comme les autres contraventions pour motif de propreté

Après la prévention, la punition : la mairie envisage le passage aux amendes, 35 euros, comme pour les autres contraventions pour motif de propreté (jet de détritus, crottes de chien non ramassées, sacs poubelles abandonnés au pied des arbres etc.). Le système d'amendes pourra être mis en place une fois que toutes les poubelles seront équipées de ces éteignoirs, ce qui devrait être fait à partir de mi-2013. Au total, cette opération va coûter 240 000 euros à la mairie de Paris.

La Rédaction, avec Benjamin Smadja