Pâques: quelle sécurité autour des lieux de culte?

Les fêtes de Pâques se dérouleront une nouvelle fois sous fond de menace terroriste. Pour éviter tout risque d’attaque et rassurer les fidèles, le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl a mis en place un dispositif de sécurité visant à protéger les lieux de cultes. Ses indications ont été adressées aux préfets le 4 avril, et s’étendent sur la période du 8 au 18 avril, soit pendant Pessah (la Pâques juive), la Semaine sainte et le week-end pascal.
"La persistance d’un niveau très élevé de la menace terroriste qui pèse sur notre pays exige le maintien d’une forte vigilance sur un plan général mais aussi plus spécifiquement vis-à-vis des lieux à caractère religieux”, a indiqué le ministre, dans un télégramme consulté par l'Agence France-Presse (AFP).
Matthias Fekl a demandé aux préfets de porter "particulièrement" attention aux rassemblements et aux offices qui "pourraient constituer des cibles à symbolique forte". Pour y parvenir, les préfets ont fait passer des consignes de sécurité aux lieux de culte, et les forces sentinelle et vigipirate ont été particulièrement réorientées vers ceux-ci.
Sécurité renforcée pour les églises les plus fréquentées
Les églises les plus fréquentées, comme Notre-Dame de Paris, bénéficient d’une sécurité renforcée. Des mesures spécifiques pourront être prises ce week-end dans ces lieux religieux à forte fréquentation, comme des rondes menées par les polices municipales, une limitation du nombre d'accès, un renforcement des contrôles visuels ou encore l’obligation d’ouvrir les vestes et manteaux.
"Avec le préfet nous nous sommes préparés deux semaines avant la semaine sainte. Il nous a indiqué où il allait intervenir pour nous aider à sécuriser. Et il y a des lieux où nous nous assurons nous-même de la sécurité, comme à l’entrée de la cathédrale pour la fouille des sacs", a déclaré Monseigneur Patrick Chauvet (recteur archiprêtre de Notre-Dame de Paris), interrogé par BFMTV.
2400 sites protégés en temps normal
Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur en février dernier, environ 2400 sites chrétiens sont déjà protégés en temps normal par des patrouilles dynamiques. Pour Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la Conférence des évêques de France (CEF), "il faut que les églises puissent rester des lieux d'accueil".
"Nous sommes dans un dispositif de vigilance habituelle, qui reste active", a-t-il ajouté.