Mort de Marina: la Cour de cassation met l'Etat hors de cause

Le parquet du Mans diffuse la photo de Marina, le 10 septembre 2009, avant que son corps soit découvert. - BFMTV.com
Cinq ans déjà que la petite Marina, 8 ans, est morte sous les coups de sa mère et de son beau-père, véritables bourreaux de la petite fille. Mercredi, la Cour de cassation a tranché: l'Etat est mis hors de cause face aux associations.
Retour sur les faits. En juin 2012, Virginie Darras et Eric Sabatier sont condamnés à trente ans de réclusion criminelle pour actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de Marina, en 2009. Son petit corps avait été enseveli dans du béton, dans un container, et les parents avaient fait croire à sa disparition.
Derrière cette décision se cache également la condamnation de huit années de maltraitance continue de la fillette au domicile familial, mise au jour lors du procès. "J'ai réalisé l'horreur de ce que j'ai fait, de ce que j'ai laissé faire", dira la mère devant la cour. Une cour émue aux larmes après la longue litanie des actes subis par Marina.
Marina "souriante" devant les services sociaux
L'Etat, mis en cause par des associations de protection de l'enfance pour n'avoir pas su repérer cette maltraitance à temps alors que les services sociaux avaient été alertés à plusieurs reprises, avait été mis hors de cause en première instance.
"L'enfant avait été entendue en présence d'un spécialiste de l'enfance. Elle s'est montrée souriante et a donné des explications plausibles aux marques qu'elle portait sur le corps", a déploré, début septembre, l'agent judiciare de l'Etat, rapporte l'Express. Selon lui, la seule responsabilité de la mort de Marina incombe aux parents.