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Société

Mont-Blanc : des patrouilles contre le camping sauvage

Chaque année, entre 17 000 et 25 000 personnes parcourent les pentes du plus haut sommet d'Europe culminant à 4 810,45 mètres.

Chaque année, entre 17 000 et 25 000 personnes parcourent les pentes du plus haut sommet d'Europe culminant à 4 810,45 mètres. - -

Cet été, des gendarmes font le tour des chemins afin de dissuader les campeurs « sauvages » d’installer leurs tentes n’importe où. Les mairies s’en félicitent, mais les guides de montagne déplorent une privation de liberté.

Plus question de poser sa tente à la sauvette sur les pentes du Mont Blanc. Depuis cet été, des gendarmes patrouillent sur le site. Objectif, rabattre les campeurs peu scrupuleux vers au refuge de Tête Rousse, à 3167 mètres, sur la voie normale d’accès au Mont Blanc. Depuis de nombreuses années, en l’absence de contrôles, des campeurs s'installaient un peu partout et polluaient les lieux.
Pour les mairies de Saint-Gervais et Chamonix, cette opération gendarmerie est une réussite.
Sylvain Clevy est conseiller municipal à la Mairie de Saint-Gervais. Alpiniste sur les pentes du Mont Blanc, il a régulièrement des mauvaises surprises, notamment concernant les déchets, rarement descendus : « On peut trouver des traces d’urine et d’excréments, des détritus, des sacs plastiques. Comme ils ne viennent qu’une fois, ils se disent ‘une barre de céréales, c’est pas grave’, mais à raison de 25 000 personnes qui font ce parcours sur une année, c’est très difficile de maintenir le site en l’état ». Pour l’élu, la présence des gendarmes permet à chacun « d’apprécier un Mont-Blanc le plus blanc possible ».

« Le képi et la baguette, ce n

S’il s’agit d’une simple opération de prévention (aucune amende n'est distribuée), les guides de haute montagne déplorent la présence des représentants de l'ordre dans ce qu'ils nomment « un espace de liberté », à l’image d’Anselme Baud, guide à Chamonix depuis plus de 40 ans.
« Ce qui me gêne, c’est que plus on met d’interdictions, plus notre espace de liberté se réduit. C’est un peu dur comme accueil. » Le guide craint à long terme une « confrontation », et de conclure : « Le képi et la baguette, ce n’est pas la bonne solution ».
Chaque année, entre 17 000 et 25 000 personnes parcourent les pentes du plus haut sommet d'Europe culminant à 4 810,45 mètres.

Claire Béziau et avec Martin Bodréro