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Migrants: explosion du nombre de traversées de la Manche

Des migrants qui traversent la Manche

Des migrants qui traversent la Manche - AFP

En 2018, 504 migrants ont tenté de franchir la Manche, tandis que 276 d'entre eux ont atteint les eaux et les côtes britanniques.

Sur le seul mois de décembre 2018, 200 migrants ont tenté de traverser la Manche depuis Calais, pour rejoindre Douvre, en Angleterre. Pour dissuader les migrants, toujours plus nombreux, de tenter de franchir la Manche sur des embarcations de fortune, la France a lancé vendredi un "plan d'action" contre ces traversées risquées, qui inquiètent vivement côté britannique. Renforcement de la surveillance des ports et du littoral nord, sensibilisation des professionnels, lutte contre les passeurs...

"Ce plan doit nous permettre de mettre fin à ces traversées" qui sont "non seulement illégales, mais par ailleurs extrêmement dangereuses", a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, cité dans un communiqué.

Les passeurs pointés du doigt

Ces mesures viennent en amont d'un "plan d'action conjoint franco-britannique", actuellement en cours d'élaboration, et qui sera avalisé "à l'occasion d'un déplacement prochain de Christophe Castaner à Londres", a ajouté le ministère sans donner de date précise. L'an dernier, 504 migrants, essentiellement iraniens, ont tenté de franchir la Manche et 276 d'entre eux sont parvenus à "atteindre les eaux et côtes britanniques", selon le communiqué. Londres avait de son côté chiffré à 539 le nombre de tentatives, dont 80% dans les trois derniers mois, et 230 pour le seul mois de décembre.

"C'est notre intérêt, comme celui du Royaume-Uni, de tout mettre en oeuvre pour ne pas laisser se développer de nouvelles filières qui seraient susceptibles d'attirer à nouveau des migrants irréguliers sur notre littoral", a affirmé Christophe Castaner.

Les passeurs sont en effet particulièrement pointés du doigt. “On a constaté un changement fin 2017 avec l’arrivée de réseaux criminels, de réseaux de passeurs, qui ont structuré le passage et qui font que le phénomène s’amplifie”, explique Ingrot Parrot, porte-parole de la préfecture maritime de la Manche, à BFMTV.

V.A avec AFP