Mariage gay : les maires ruraux hostiles à un « droit de conscience »

- - -
Les maires ruraux veulent respecter la loi et l’ont fait savoir. L’association des maires ruraux de France ne veut pas de « droit de conscience » sur le mariage pour tous qui leur permettrait de se soustraire à leur devoir de citoyen. « Les maires, compte tenu de leur fonction, sont aussi officiers de l'Etat civil et au-delà de leur opinion personnelle, se doivent d'appliquer la loi. L'AMRF ne peut donc souscrire à l'idée du recours à un ‘droit de conscience’ qui permettrait à celui-ci de s'exonérer de la loi », écrit l'association dans un communiqué.
Pas « d’attitude aléatoire » devant la loi
« Il serait incompréhensible pour les citoyens que le premier magistrat de la commune puisse avoir une attitude aléatoire au regard de la loi », ajoute l'association, qui affirme « rassembler ‘près de 10 000’ maires de communes de moins de 3 500 habitants ». Le Collectif des maires pour l'enfance réclame l'instauration d'une "clause de conscience" qui permette aux maires qui y sont hostiles de ne pas célébrer de mariages homosexuels. Sur le projet de loi en lui-même, « l'AMRF estime qu'elle n'a pas à prendre de position particulière » et « n'exprime en son nom propre aucune position de principe sur cette question, qui du reste n'est pas un sujet prioritaire de ses préoccupations ».
Le projet de loi sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels sera présenté le 7 novembre en Conseil des ministres.