BFMTV
Manifestations

Vacances de Noël: blocage des routes vendredi prochain en région parisienne

Le marché de Rungis risque d'être bloqué jeudi et vendredi prochains (illustration)

Le marché de Rungis risque d'être bloqué jeudi et vendredi prochains (illustration) - François Guillot - AFP

Les syndicats de poids lourds promettent une "mobilisation massive" sur les routes de la région parisienne, notamment autour du marché international de Rungis, à la veille des vacances de Noël.

Pour peser sur les négociations salariales dans les transports, la CFDT-Route des poids lourds appelle à bloquer des routes et des entrepôts en région parisienne, notamment à Rungis, jeudi et vendredi prochains.

Le mouvement social est déclenché en réaction aux "propositions inacceptables et irrespectueuses" des organisations patronales, qui n'accepteraient, en guise de revalorisation salariale, qu'un alignement sur le salaire minimum, a indiqué Thierry Cordier, patron de la CFDT-Route, lors d'une conférence de presse. Le syndicat réclame 20 centimes de plus que le Smic horaire brut. "La mobilisation sera massive chez les poids lourds, ce sera le dernier coup de semonce", a averti Thierry Cordier, secrétaire général de l'Union Fédérale Route FGTE-CFDT.

"La politique patronale nous oblige une fois de plus à mettre en place un rapport de forces. On n'a pas 40 solutions, le mode d'action, c'est des blocages d'entrepôts et de routes", a-t-il ajouté.

Les actions menées auront lieu en région parisienne, en particulier au marché international de Rungis, où se fournissent les professionnels. Le syndicat s'est dit prêt à lever son mouvement en cas de "négociation rapide, sereine, loyale et surtout sérieuse" avec le patronat.

"Pas le moment" 

Réagissant à l'annonce de la CFDT-Route, le numéro un du Medef, Pierre Gattaz, a estimé que faire grève, "vu le contexte économique en France, n'est pas très responsable". "Aujourd'hui, par rapport à la crise et aux grandes difficultés des entreprises, avec des marges extrêmement faibles, ce n'est pas le moment d'augmenter les salaires", a déclaré Pierre Gattaz en marge d'une visite au marché de Rungis à l'invitation de la Confédération française du commerce interentreprises (CGI).

Ce n'est "jamais le moment" de faire grève et ce n'est "vraiment pas de gaieté de coeur qu'on y va", a remarqué Thierry Cordier. "Mais là on est devant un patronat qui ne veut rien, rien donner". La CFDT-Route avait claqué la porte de la dernière séance de négociation salariale, le 1er décembre. La prochaine réunion avec le patronat est prévue le 20 janvier. Une grève reconductible des routiers est par ailleurs prévue à partir du 18 janvier au soir par une intersyndicale, dont ne fait pas partie la CFDT.

A. D. avec AFP