Pourquoi l'enseignement privé fait grève

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Le mot d'ordre général de ce mardi de mobilisation est le refus des suppressions de postes engagées depuis quatre ans. Tous secteurs confondus, 50.000 ont été supprimés entre 2007 et 2010. 16.000 autres devraient l'être en cette rentrée 2011. Et 14.000 autres suppressions sont programmées pour 2012. Soit au total 80.000 fonctionnaires de l'enseignement en moins sur cinq ans.
«On nous presse un peu comme des citrons»
Certes moins touché que le public, l'enseignement privé sous contrat est néanmoins largement concerné par ce plan de réductions d'effectifs. Depuis 2008, 5.000 postes ont été supprimés, dont 1.533 pour cette rentrée. Et l'année prochaine, 1.350 autres vont disparaitre. En effet, le contrat qui lie les établissements (à 95% catholiques) à l'Etat laisse à ce dernier la gestion des effectifs, au même titre que dans le public. C'est d'ailleurs lui qui rémunère les enseignants. « On nous presse un peu comme des citrons », témoigne Marie-Cathy Pédoussat, institutrice à l'immaculée Conception de Toulouse. « Aujourd'hui, il faut savoir enseigner l'informatique, l'anglais... On a beaucoup plus de compétences à avoir. Et on a de plus en plus d'enfants en classe. Et on en n'a pas la récompense en quelques sortes ».