Plusieurs centaines de policiers manifestent à Marseille

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Le policier, membre de la brigade anti-criminalité (BAC), a été blessé à la tête et à l'épaule de trois balles de kalachnikov. Il se trouve dans un état critique à l'hôpital Nord de Marseille.
"L'appel à manifester est parti spontanément chez tous les policiers des Bouches-du-Rhône. Il s'agit d'exprimer notre solidarité avec notre collègue et sa famille, mais aussi notre ras-le-bol face à une délinquance de plus en plus violente", a déclaré à Reuters Fabrice Hiller, secrétaire régional du syndicat SGP-Police.
"Nous nous retrouvons face à des armes de guerre et à la folie de ceux qui les emploient comme si nous étions au Far West ou dans un jeu vidéo. A Marseille aujourd'hui, on retrouve l'usage de kalachnikov quasiment tous les jours. Là, c'est un policier qui est tombé, mais demain ce pourrait être une famille", estime-t-il.
Les manifestants, tous membres des services de sécurité publique des Bouches-du-Rhône, étaient présents en civil et en dehors de leurs heures de service.
"On est tous avec Eric. On est touché dans notre chair, il a été victime d'une tentative d'assassinat", a raconté à Reuters un membre de la BAC d'Aix-en-Provence qui a tenu à rester anonyme.
"Il s'est retrouvé face à un tireur embusqué qui a ouvert le feu avec une arme de guerre. C'est une scène de guérilla, aucun policier ne s'était jamais retrouvé dans cette situation en France", poursuit-il.
L'équipage de la BAC dont faisait partie la victime avait pris en chasse dans la nuit de dimanche à lundi le véhicule de cambrioleurs qui avaient fracturé trois magasins alimentaires dans le département.
Les cambrioleurs avaient alors ouvert le feu sur la voiture de police sur l'autoroute A7 à proximité de Vitrolles, abattant un de leurs complices par accident.
François Revilla, édité par Sophie Louet