Notre-Dame-des-Landes : démolition d'une ferme symbole de la lutte

Des gravats dans la boue de Notre-Dame-des-Landes : au crépuscule d'une journée de lutte entre forces de l'ordre et opposants, les pelleteuses se sont finalement mises en action.

"Nous mettrons tout en oeuvre pour que la loi soit respectée afin que les travaux puissent avoir lieu", avait promis le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, dans la journée de vendredi. Les effets de ses paroles ne se sont pas fait attendre.

Vers 16 h 30, au crépuscule d'une journée de heurts entre forces de l'ordre et opposants au projet d'aéroport nantais, les pelleteuses se sont mises en branle à Notre-Dame-des-Landes. Leur objectif : raser la ferme du Rosier, l'un des trois sites visés par l'opération d'expulsion lancée à l'aube.

Un symbole de la lutte

Plus qu'un squat, la ferme du Rosier constituait un symbole de la lutte. Il s'agissait en effet de l'une des premières fermes désaffectées de la zone du futur aéroport, squattée dès 2008-2009 par des opposants au projet.

Elle était devenue expulsable depuis le 16 novembre sur décision de justice. Un dispositif important, comprenant des barricades et des tracteurs de la Confédération paysanne, avait été érigé au cours de la semaine par les opposants pour la "défendre".

M. T. avec AFP