Loi Travail: la manifestation a été "bien gérée", se félicite le préfet de police de Paris

Invité de BFMTV mardi soir, le préfet de police de Paris Michel Cadot a estimé que la manifestation de l'après-midi dans la capitale contre la loi Travail s'était "globalement bien déroulée", "sans incident majeur", malgré "une douzaine d'interpellations" et "quelques blessés du côté des forces de l’ordre".
"Une douzaine d'interpellations" ont eu lieu à Paris, a indiqué Michel Cadot sur le plateau de Ruth Elkrief. "La manifestation a pu partir de la place de l’Ecole militaire et rejoindre la place Denfert-Rochereau. Son itinéraire s’est déroulé normalement."
Le préfet de police a toutefois reconnu des violences en marge du cortège:
"Après Montparnasse, au tournant de Vavin, il y a eu pas mal de jets de gaz lacrymogène. Mais au total, avec les services d’ordre des organisateurs qui étaient assez fortement équipés, marqués par les affrontements du vendredi précédent, la situation a été bien gérée, sans incident majeur. Il y a eu quelques blessés du côté des forces de l’ordre et un CRS qui a pris un projectile dans le visage. Mais il n’y a pas eu de progression, comme je le craignais, dans le climat de violence qu’il y avait depuis le 28 avril", a-t-il souligné.
"Les casseurs sont venus moins nombreux"
Pour lui, il faut voir là le signe que le "dispositif" mis en place en amont de la manifestation, notamment l'interdiction faite à certains individus jugés violents de rejoindre le cortège, a bien fonctionné.
"Il y avait peut-être moins de casseurs, ils étaient moins nombreux", a observé Michel Cadot. "Ils n’étaient que de 100 à 150 et donc ils ont eu plus de difficultés du fait d’une bonne articulation entre le service d’ordre de la police et de celui des organisateurs, ils n’ont pas pu tirer parti de leur volonté d’en découdre."
"Les personnes ont été isolées. La manifestation avait été interdite à une quarantaine de personnes, neuf interdictions ont été suspendues en référé par le juge administratif. Ce dispositif a donné un signal a ces casseurs, sont venus moins nombreux", a-t-il fait valoir, rappelant aussi la nécessité de "faire respecter le droit à manifester".
Le satisfecit du préfet est partagé par Bernard Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur estime que les manifestations de ce mardi se sont déroulées "dans de bonnes conditions". Dans un communiqué, il précise cependant que 87 individus ont été interpellés par les forces de l'ordre, dont 46 ont été placés en garde à vue. Et que 11 policiers ont été blessés, dont un gravement "victime d'un jet de projectile", et leur apporte son "soutien".