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Journée de mobilisation sociale : "une réussite", pour Bernard Thibault

Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté mardi matin, devant le Salon de l'automobile, Porte de Versailles, à Paris.

Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté mardi matin, devant le Salon de l'automobile, Porte de Versailles, à Paris. - -

Plusieurs manifestations sont attendues en France au cours de la journée de mardi, à l'appel de la CGT. Bfmtv.com fait le point à la mi-journée.

Une vaste mobilisation pour "la défense de l'emploi et de l'industrie" était organisée ce mardi, dans toute la France, à l'appel de la Confédération européenne des syndicats et de la CGT.

Des cortèges ont défilé dans plusieurs villes de France, notamment à Paris, où des salariés de plusieurs usines menacées de plans sociaux s'étaient donnés rendez-vous, au Salon de l'automobile, Porte de Versailles, mardi matin, puis pour la grande manifestation entre la place d'Italie et Montparnasse, mardi après-midi.

Il s'agissait de la première vraie journée d'action sociale depuis le début du quinquennat Hollande. La centrale CGT revendique plus de 90.000 manifestants dans toute la France. Son leader, Bernard Thibault, évoque une "réussite".

Ce live est désormais clôt, merci de l'avoir suivi.

17h40 : pour Thibault, la journée de mobilisation est "une réussite"

Alors que la manifestation parisienne s'est achevée depuis peu, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a déclaré que la journée de mobilisation de son syndicat pour l'emploi était "une réussite", ajoutant que "plusieurs dizaines de milliers de manifestants avaient répondu à l'appel de la seule CGT" en France.
La centrale s'est félicitée de cette forte mobilisation qui, selon elle, a réuni 90.000 manifestants dans tout le pays.

>> A voir également : le diaporama photo d'un Témoin BFMTV, sur la manifestation parisienne de ce mardi

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• 16h45 : la manifestation continue, à Paris

La manifestation parisienne devrait s'achever aux alentours de 17 heures. A mi-parcours, Jean-Luc Mélenchon, leader du Front de gauche, était présent dans le cortège.
"On ne veut pas une deuxième Grèce en Europe", confie un manifestant, au micro de BFMTV. "Le changement c'est aujourd'hui qu'on le veut. Y'en a marre de faire du fric sur les ouvriers". (voir vidéo ci-dessous)


15h05 : quelques milliers de manifestants à Marseille, au Havre et à Bordeaux

L'appel de la CGT a été entendu par les dockers du Havre: le second port français après Marseille était fortement perturbé par une grève de 24 heures, suivie par la totalité des 2.400 dockers et par une grande partie des 1.200 agents portuaires, selon la CGT. Parallèlement, quelque 3.000 personnes ont défilé dans les rues du Havre pour dire que "cette Europe-là, on n'en veut pas", alors que l'Assemble nationale doit adopter mardi le traité budgétaire européen.

A Marseille, quelque 2.000 personnes ont défilé, notamment une délégation des ouvriers de Fralib. Des haut-parleurs rythmaient le cortège: "A bas les profiteurs, les patrons, les voleurs, vive les travailleurs!".

A Bordeaux, ce sont 2.000 personnes qui étaient rassemblées place de la Victoire. "On veut lancer un signal d'alerte au gouvernement et au Medef. Les grands patrons, pas tous mais la plupart, sont plus des rapaces que des pigeons", selon Philippe Mediavilla, secrétaire régional Aquitaine de la CGT.

>> A voir également : des images vidéo de la manifestation de Toulouse, envoyées par un Témoin BFMTV

14h05 : "on est venus dire 'non' à l'austérité"

La manifestation parisienne s'est élancée peu après 14 heures de la place d'Italie. Le cortège, composé de 25.000 personnes selon la CGT, est parti derrière une banderole appelant au "développement de l'industrie, de l'emploi et de son contenu social".

Pour des métallos de Fos-sur-Mer-, présents pour soutenir leurs confrères de Florange, il s'agit de "dire non à l'austérité". "On ne réjouit pas de ce qu'il se passe à Florange", explique l'un d'eux, interrogé par BFMTV. Et d'ajouter : "On est venus aujourd'hui pour marcher avec Florange". (voir vidéo ci-dessous)


14 heures : "des dizaines de milliers" de manifestants, selon Bernard Thibault

Quelques minutes avant le départ de la manifestation parisienne, place d'Italie, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a déclaré que la journée de mobilisation de son syndicat pour l'emploi était "une réussite", ajoutant que "plusieurs dizaines de milliers de manifestants avaient répondu à l'appel de la seule CGT". "Un avertissement" à l'égard des "pouvoirs publics et du patronat", selon lui.

• 12h45 : la CGT appelle à la dispersion au Salon de l'auto

Après plusieurs minutes d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui tentaient de pénetrer dans le Salon de l'auto, des responsables CGT ont appelé les personnes présentes à quitter les lieux pour se rendre dans l'est de Paris afin de rejoindre la manifestation. Celle-ci doit partir de la place d'Italie aux alentours de 13h30, pour rejoindre Montparnasse.

11h30 : tirs de gaz lacrymogène

Des salariés présents devant le Mondial de l'automobile ont tenté de pénétrer dans le salon, mais en ont été empêchés par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les repousser.

Venus protester contre les licenciements et défendre l'emploi, les salariés ont essayé de passer l'entrée du Salon, en criant : "on va rentrer, on va rentrer, aucune usine ne doit fermer".

Plusieurs dizaines de manifestants ont jeté des projectiles divers, des fusées d'alerte, des bouteilles, des canettes et des plantes déracinées aux alentours sur les forces de l'ordre. Les policiers, en masse, ont répondu par plusieurs tirs de gaz lacrymogènes.

"On a décidé de se battre, de faire front commun face à nos patrons", a expliqué peu auparavant Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA Aulnay, dont les banderoles flottaient avec celles d'autres syndicats du groupe automobile.


11 heures : pour Philippe Poutou, il "faut coordonner les luttes"

Le représentant CGT de l'usine Ford et ancien candidat à l'élection présidentielle, Philippe Poutou, est présent parmi les manifestants mobilisés devant le Mondial de l'automobile, Porte de Versailles.

Pour lui, il est nécessaire de "coordonner les luttes", d'où la présence de salariés de plusieurs usines menacées par des plans sociaux. "On tient à défendre nos emplois tous ensemble. Le Salon de l'automobile devient un carrefour pour tous les salariés qui sont victimes de licenciements", estime Philippe Poutou, interrogé par BFMTV. (voir vidéo ci-dessous)


• 10h30 : les salariés de PSA et Florange se rassemblent devant le Salon de l'auto

En prévision d'une manifestation des salariés de Florange et PSA à 12h30 devant le parc des expositions, Porte de Versailles, à Paris, où se tient actuellement le Salon de l'automobile, un nombre très important de camions de CRS était d'ores-et-déjà déployé tout autour, mardi matin.

Aux alentours de 10h30, une centaine de salariés d'usines menacées par des plans sociaux étaient rassemblés devant les grilles du parc des expositions, selon l'envoyée spéciale de BFMTV.(voir vidéo ci-dessous)


Outre PSA et Renault, des salariés d'autres groupes connaissant ou ayant connu des plans sociaux, comme Faurecia, ArcelorMittal, Goodyear, Continental, mais aussi 3 Suisses, Fralib, et Samsonite, sont notamment présents.

Dans la capitale, un cortège s'élancera aux alentours de 13h30 de la place d'Italie, pour rejoindre Montparnasse.

Perturbations sur le RER B

A Paris et en Ile-de-France, des perturbations sont à signaler sur le trafic du RER B, avec trois trains sur quatre en circulation.

Le port du Havre fortement perturbé

Mardi matin, le port du Havre était fortement perturbé par une grève de 24 heures, lancée à l'appel des syndicats CGT des dockers et des agents portuaires.

Cette grève suivie par la totalité des 2.400 dockers et par une grande partie des 1.200 agents portuaires, selon les syndicats, a entraîné l'arrêt de la manutention sur tous les terminaux à conteneurs, la principale activité du second port français. En revanche le trafic passagers avec la Grande-Bretagne était assuré normalement.

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