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Manifestations

De Nantes à Strasbourg, la réforme territoriale mobilise les opposants

Des manifestants contre la réforme territoriale à Nantes, le 28 juin 2014.

Des manifestants contre la réforme territoriale à Nantes, le 28 juin 2014. - -

Le projet de réforme territoriale, contesté à droite comme à gauche, a mobilisé contre lui samedi plusieurs milliers de manifestants, principalement à Nantes, où de 8.500 à 15.000 personnes ont défilé pour une Bretagne "réunifiée".

Ils étaient entre 8.500 et 15.000 à défiler samedi au son du biniou contre la réforme territoriale et pour une Bretagne "réunifiée". Les chanteurs Alan Stivell et Gilles Servat s'étaient joints au cortège.

Quelques centaines de personnes ont parallèlement manifesté en Alsace pour s'opposer à la fusion de cette région avec la Lorraine, et quelque 550 à Angoulême pour le rattachement de la Charente et de la Charente-Maritime à l'Aquitaine, selon la police.

"Non à la fusion de la Bretagne et des Pays de la Loire"

A Nantes, des militants de tous bords, entre 8.500 selon la police et plus de 15.000 selon les organisateurs, ont défilé pour un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, une option écartée dans le projet de réforme territoriale du gouvernement.

"Il s'agit de refuser le statu quo, et de dire non à la fusion de la Bretagne et des Pays de la Loire", a expliqué Jean-François Le Bihan, président de Bretagne Réunie, une des associations organisatrices.

Le défilé regroupait des militants de tous bords, des écologistes de EELV à l'UMP et du PS à l'UDI, en passant par l'Union démocratique bretonne, le Parti breton et le collectif des Bonnets rouges.

Les manifestants, qui réclament le rattachement de la seule Loire-Atlantique à la Bretagne, s'opposent au statu quo -régions Bretagne et Pays de la Loire inchangées- proposé par l'actuel projet de réforme territoriale, ainsi qu'aux souhaits de fusion des deux régions émis par plusieurs responsables des Pays de la Loire.

"Touche pas à mon Alsace"

Le projet de réforme territoriale visant à réduire le nombre de régions est loin de faire l'unanimité au parlement, où le débat initialement prévu au Sénat début juillet a été reporté jeudi, faute de majorité prévisible pour le texte.

A Angoulême, 550 personnes, selon la police, ont défilé samedi matin pour le rattachement de la Charente et de la Charente-Maritime à l'Aquitaine, alternative à la fusion des régions Poitou-Charentes, Limousin et Centre proposée par le gouvernement.

En Alsace, quelque 200 personnes, selon la police, se sont rassemblées samedi à Strasbourg, et autant à Colmar, pour protester contre la fusion de l'Alsace et de la Lorraine, brandissant des pancartes "Touche pas à mon Alsace", et "Elsass frei" (Alsace libre). Officiellement apolitique, l'appel à manifester avait été soutenu par diverses associations régionalistes.

M. R. avec AFP