Mandelieu: un camping condamné à fermer, les occupants à la rue

Résidant depuis 8 ans au camping de l'Argentière, les résidents sont condamnés à quitter les lieux. - BFMTV
Sept mois après les intempéries meurtrières dans les Alpes-Maritimes, plusieurs campings ont reçu un arrêté préfectoral de fermeture car ils se situent en zones rouges inondables. Or, à Mandelieu, une centaine de personnes vivent à l'année dans l'un des établissements condamnés. Pour eux, c'est un coup de massue. Ils craignent de se retrouver à la rue, à l'instar de William Boi, installé depuis huit ans au camping de l'Argentière.
"On ne sait pas où aller. Personne n'est venu nous dire: 'on va vous reloger, on va vous mettre quelque part'. On n'a pas le temps de se retourner."
La décision est tombée sans préavis vendredi, deux jours après un sort identique pour quatre campings antibois. Et pour les mêmes raisons: classé en zone rouge, l'établissement est jugé trop dangereux pour sa proximité avec le Riou, une rivière transformée en torrent de boue le 3 octobre dernier. Le camping avait alors été balayé.
Un recours déposé
De son côté, le gérant ne décolère pas. Après avoir investi 400.000 euros dans la reconstruction, dont 100.000 euros à ses propres frais, Éric Blondet ne comprend pas cette volte-face de l'État.
"A la veille de l'été, on me dit de fermer comme ça en l'espace de trois semaines", résume-t-il, amer.
Le gérant va déposer un recours pour obtenir un délai de quelques mois supplémentaires.
La ville de Mandelieu avait été très touchée par les inondations: huit personnes y ont perdu la vie sur les 20 morts recensés au total.