Louise, Gabriel, Léo... Les tendances pour les prénoms en 2026, et comment faire original

Les petites Louise, Jade et Alma, et les petits Gabriel, Raphaël et Noah seront encore légion dans les maternités l'année prochaine, pronostique L'Officiel des prénoms 2026 (Editions First).
Dans son ouvrage à paraître le 11 septembre 2025, Stéphanie Rapoport qui concocte des projections à partir des données de l'Insee, établit la liste des prénoms les plus donnés l'année prochaine.
En 2026 encore, Louise, Jade, Alma, Ambre, Alba, Emma, Romy, Rose, Adèle et Alice trusteront le top 10 des prénoms les plus donnés aux petites filles, tandis que Gabriel, Raphaël, Noah, Louis, Léo, Adam, Arthur, Jules, Léon et Maël occuperont le top 10 chez les garçons.
La tendance se poursuit donc, pour les filles, des prénoms courts et rétro, et des prénoms bibliques et interreligieux pour les garçons. Les sonorités en a règnent chez les prénoms féminins - Inaya, Anna, Mia, Eva, Giulia Lina et Julia se trouvent dans le top 20, tandis que les juxtapositions de voyelles abondent chez les garçons.
L'effet Léon Marchand
En plus des statistiques, Stéphanie Rapoport ajoute à ses projections une pincée d'intuition. Elle a ainsi vu se profiler le succès de Léon qui a grimpé de quatre places, boosté par les performances de Léon Marchand aux jeux olympiques de Paris. Elle en est sûre, un jour, Léon supplantera Léo.

Mais comment aujourd'hui se distinguer dans la jungle des prénoms, sans pour autant handicaper son enfant? L'originalité semble en effet être un critère déterminant pour bien des parents.
"Aujourd'hui, dans les fichiers de l'Insee, la moitié des prénoms est portée par moins de 50 personnes", évoque Stéphanie Rapoport auprès de BFMTV.com.
Orthographe et nombre de syllables
L'orthographe est une première piste. "Kylian peut s'orthographier de 50 façons différentes", expose l'autrice, déconseillant pourtant cette option. "Plus un prénom est connu et donné, plus il est compliqué pour l'enfant de porter ce prénom avec une orthographe différente". Toute sa vie il sera obligé de l'épeler.
On peut aussi aller chercher du côté des sonorités. Certaines sont à contre-courant des tendances, comme des terminaisons en o pour des prénoms féminins - Calypso, Cléo, Mahaut - ou en ie, comme dans les années 1960 et 1970 - Stéphanie, c'est fini, tout comme Aurélie et Émilie.
"Quand un prénom a connu un pic, il faut attendre qu'il redescende de son piédestal, qu'il soit de nouveau peu attribué", analyse Stéphanie Rapoport.
Chez les garçons, pour chercher l'originalité, il faut aller piocher du côté des sonorités en a - Aliocha, Elia, Sacha, Andrea - ou en is, dont l'étoile a pâli - Alexis, Fabrice, Mathis, ou Régis, sont ainsi passés de mode. Les terminaisons en é sont elles aussi très rares, en témoignent Amédée, Orphée et Thimotée.
Sonorités à contre-courant
À une époque où les prénoms courts foisonnent, les fillettes avec des prénoms plus longs, se distingueront aussi. Adrienne ou Madeleine, Adélaïde et Léopoldine seront donc peu confrontées à des contemporaines portant le même prénom dans la cour de récré.
"Albertine pourrait être un choix extrêmement original", note Stéphanie Rapoport, "parce que les prénoms en -ine datent plutôt des années 50, 60 ou 70".
Pour les garçons aussi un prénom long vous garantira un certain cachet, comme Alexandre, Célestin, Emilien, Robinson ou Barthélémy.
Enfin, les prénoms composés restent une valeur sûre de l'originalité. Seulement 4% des prénoms sont des prénoms composés, souligne Stéphanie Rapoport, qui y voit un espace de créativité. Adieu Jean-Pierre, bonjour Félix-Antoine!
Mais, rappelle Stéphanie Rapoport, il ne faut pas se priver de donner un prénom qu'on aime, sous prétexte qu'il est très répandu.
"Même s'il est numéro un, comme Gabriel, il faut savoir que c'est donné à un garçon sur 80, ça n'a rien à voir avec Jean en 1900, qui était donné à une garçon sur 12!".
L'Officiel des prénoms 2026, Éditions First, par Stéphanie Rapoport, 600 pages, 18,50, en librairies le 11 septembre 2025
