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Société

Lille: 300 personnes rassemblées en soutien à Théo

Des manifestants en soutien à Théo à Rennes (Photo d'illustration)

Des manifestants en soutien à Théo à Rennes (Photo d'illustration) - Martin BERTRAND - AFP

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Lille (nord) pour réclamer qu'on rende justice à Théo, victime la semaine dernière d'une interpellation brutale, et dénoncer "les violences policières".

Quelque 300 personnes ont manifesté jeudi soir à Lille pour apporter leur soutien à Théo, victime d'un viol présumé lors d'une arrestation brutale à Aulnay-sous-Bois, et "dénoncer les violences policières". "Justice pour Théo et pour toutes les victimes de violences policières", pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège. "Zyed, Bouna, Théo et Adama, on n'oublie pas, on ne pardonne pas", "Pas de justice, pas de paix", "Police partout, justice nulle part", ont scandé les manifestants lors de cette manifestation non déclarée en préfecture.

Le cortège a défilé pendant deux heures

Après s'être rassemblés à 18h30 Place de la République, dans le centre-ville de Lille, les manifestants ont défilé pendant plus de deux heures dans la ville. Ils ont tenté de se rendre devant le commissariat central, mais ont été empêchés par un barrage de policiers. "La police doit protéger les citoyens et non les frapper ! Il y a eu un abus de pouvoir, le jeune Théo n'aurait jamais dû être molesté comme ça. Ce qui me révolte aussi, c'est les stigmatisations systématiques de certaines populations", a regretté Claude, 72 ans.

Théo, jeune homme de 22 ans dit avoir été victime le 2 février d'un viol avec une matraque télescopique lors d'une interpellation violente aux 3.000, une cité d'Aulnay-sous-Bois. Toujours hospitalisé en raison de graves blessures dans la zone rectale, il s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Ce dimanche, quatre policiers ayant procédé à l'interpellation ont été mis en examen pour violences volontaires en réunion. L'un d'entre eux est également accusé de viol. Ils ont tous été suspendus par une décision du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.

R.V. avec AFP