Les risques de coupures d'électricité cet hiver seraient modérés

Salle de suivi de la consommation électrique en France dans les locaux du Réseau de transport d'électricité (RTE). Le risque de coupures d'électricité en France cet hiver est modéré, annonce RTE mercredi dans une étude annuelle consacrée à l'équilibre ent - -
PARIS (Reuters) - Le risque de coupures d'électricité en France cet hiver est modéré, annonce RTE mercredi dans une étude annuelle consacrée à l'équilibre entre offre et demande d'énergie.
La décision de l'Allemagne de fermer l'ensemble de ses centrales nucléaires d'ici à 2022, à la suite de la catastrophe japonaise de Fukushima en mars, a relancé le débat en France sur les avantages et inconvénients de ce moyen de production.
Huit premiers réacteurs ont déjà cessé leur activité cette année outre-Rhin.
Des experts du groupe Capgemini ont prévenu dans une étude publiée fin octobre que ces fermetures posaient une "menace" pour la sécurité des approvisionnements d'énergie en Europe, ce alors que la France importe de l'électricité d'Allemagne durant les périodes dites de "pointes de consommation".
"En novembre et décembre, compte tenu d'un planning de maintenance des moyens de production conséquent (en France, ndlr), des importations pourraient s'avérer nécessaires" souligne RTE, pour qui ces achats devraient rester "compatibles avec les capacités d'interconnexion avec les pays voisins."
Le gestionnaire du réseau d'électricité français estime que le besoin d'importation de la France début décembre pour couvrir la totalité de la consommation des ménages et des entreprises pourrait ainsi totaliser 3.500 mégawatts, la limite technique de l'infrastructure d'importation étant fixée à environ 8.000 MW.
"De janvier à mars, la situation redeviendrait plus satisfaisante avec un solde des échanges exportateur", note RTE qui ajoute que "la situation de l'approvisionnement d'électricité (cet hiver) devrait être comparable à celle de l'hiver dernier"
"Une étroite coordination est néanmoins nécessaire avec les gestionnaires de réseaux voisins afin (...) de maîtriser les effets de l'arrêt des huit groupes nucléaires en Allemagne", met en garde la société.
La consommation d'électricité en France pourrait atteindre un pic de 86.800 mégawatts durant la première semaine de janvier 2012 si les températures au cours de cette période sont conformes aux normales de saison, selon RTE, niveau à comparer au record de près de 93.100 MW durant la vague de froid de février 2010.
La France doit composer avec une infrastructure très sensible aux variations de températures en raison de la prédominance du nucléaire - mal adapté aux périodes de pointe - et du nombre important de maisons et d'immeubles chauffés aux radiateurs électriques.
Matthias Blamont, édité par Yves Clarisse