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Les ouvriers de l'usine Molex en tête du cortège toulousain

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TOULOUSE (Reuters) - Une centaine d'ouvriers de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) ont symboliquement défilé jeudi à Toulouse en...

TOULOUSE (Reuters) - Une centaine d'ouvriers de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) ont symboliquement défilé jeudi à Toulouse en tête du cortège contre la réforme des retraites.

Ces anciens salariés français de l'équipementier automobile américain entendaient plus que jamais dénoncer la fermeture de leur usine au printemps dernier pour "raisons économiques" alors que la société vient d'annoncer des bénéfices supérieurs à 75 millions d'euros, en hausse de 33% sur un an.

Malgré le soutien officiel du gouvernement français, ces salariés d'une usine située dans la grande banlieue toulousaine ont appris la semaine dernière le refus de Molex de respecter les conditions du plan social entamé en septembre.

"La décision de Molex ne nous étonne vraiment pas. Ils se sont toujours comportés comme des voyous. Il n'y a que l'Etat qui s'en étonne", a déclaré à Reuters Denis Parise, ancien secrétaire (CGT) du comité d'entreprise de la filiale française.

"Et quand l'Etat, par le biais de Monsieur Estrosi, nous promet encore la semaine dernière son soutien le plus absolu", nous rigolons doucement", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a annoncé mercredi avoir demandé aux groupes automobiles PSA Peugeot Citroën et Renault de ne plus passer de commandes à Molex.

Cette demande n'a pas convaincu le leader de la CFDT, François Chérèque.

"M. Estrosi, à son habitude, est vraiment naïf (...) Renault et Peugeot ont expliqué qu'ils n'étaient plus en contact avec Molex mais avec certains de ses sous-traitants qui, eux, achètent à Molex. On sait bien que Renault et Peugeot vont continuer à acheter à leurs sous-traitants", a-t-il dit sur LCI.

Comme à chaque manifestation à Toulouse, une partie des anciens salariés de Molex défilaient grimés en guerriers gaulois, notamment Astérix et Obélix, voulant ainsi symboliser l'ultime petite poche de résistance française face à l'envahisseur, américain en l'occurrence.

Nicolas Fichot, édité par Patrick Vignal