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Le kiosquier de Barbès ferme boutique

Un kiosquier parisien (illustration).

Un kiosquier parisien (illustration). - BFM Paris

Figure du quartier, le kiosquier de Barbès a expliqué sur les réseaux sociaux sa décision de fermer son comptoir à journaux, déplorant le climat du quartier et la chute des ventes de la presse papier.

Les habitués du kiosque de Samir Lebcher devront trouver un autre lieu pour acheter leurs journaux. Ce commerçant, installé depuis plusieurs années à Barbès, dans le 18e arrondissement a décidé de jeter l'éponge.

Sur son compte Twitter, le kiosquier a pris la parole pour expliquer les raisons qui le poussent "à prendre un temps de réflexion indéterminée" sur son activité. Il décrit notamment la détérioration de ses conditions de travail dans le quartier, notamment marqué par les trafics en tous genres

"Environnement très compliqué, en forte dégradation, vendeurs de cigarettes, picpockets, dealers en hausse avec pour eux un CA (chiffre d'affaires, ndlr) net d'impôts et pour moi un quotidien plus insupportable", décrit-il. 

Le kiosquier qui s'est aussi confié au Parisien témoigne de son ras-le-bol. "C'est usant de passer ses journées au milieu des pickpockets, d'assister aux vols, aux arrachages de colliers. Même si je suis respecté, c'est impossible de continuer à travailler dans ces conditions", admet-il. Présent depuis 10 ans à la tête de son commerce, il avait pris la suite de son père, kiosquier pendant 30 ans. 

Une profession "qui n'a pas su s'adapter"

Outre le climat du quartier, Samir Lebcher se dit "étranglé financièrement". Comme le reste de sa profession, il subit les difficultés rencontrées par la presse écrite.

"La vente de la presse écrite est en chute libre. Le changement des modes de consommation, la multiplication des supports font énormément d'ombre à une profession qui n'a pas su s'adapter et proposer d'autres services, enfermés et soumis à vendre l'invendable", écrit-il encore sur Twitter, mettant en cause les mauvaises relations entre les diffuseurs. 

Le kiosquier a reçu de nombreuses marques de soutien d'habitants du quartier sur les réseaux sociaux. 

C. B