Le frère du tueur de Marseille avait combattu en Syrie

- - BERTRAND LANGLOIS / AFP
Anis Hanachi, le frère du Tunisien qui a tué deux jeunes femmes début octobre à Marseille avant d'être abattu par la police a combattu en Syrie, ont annoncé ce lundi les autorités italiennes, après son arrestation dans le nord du pays.
Il avait "un passé comme "foreign fighter" (combattant étranger) en Syrie", a déclaré Claudio Galzerano, chef de l'antiterrorisme international au sein de la police italienne, lors d'une conférence de presse à Rome.
Les enquêteurs français soupçonnent Anis Hanachi de complicité dans l'assassinat des deux jeunes femmes à Marseille. "Une hypothèse encore à vérifier est que c'est lui qui a endoctriné son frère Ahmed et provoqué sa radicalisation", a ajouté Lamberto Giannini, chef de l'antiterrorisme italien.
La France a engagé une demande d'extradition
Mais pour l'instant, le jeune homme ne se montre pas coopératif, ont précisé les responsables italiens. La France a déjà engagé une demande d'extradition, et la procédure devrait être rapide.
Le 3 octobre, les autorités françaises ont prévenu Rome de la possible présence de Anis Hanachi en Italie quelques jours plus tôt. La police italienne a eu la certitude de sa présence le 4 octobre en Ligurie, avant de l'arrêter samedi à Ferrare, au nord de Bologne, alors qu'il circulait à vélo.
Toujours pas de lien avéré entre l'assaillant et l'EI
La seule trace de lui auparavant dans la péninsule remontait à 2014, quand il est arrivé sur une embarcation de migrants et qu'il a été renvoyé directement en Tunisie, comme l'Italie a désormais l'habitude de le faire avec la quasi-totalité des Tunisiens débarquant sur ses côtes.
Il avait vécu plusieurs années à Aprilia, au sud de Rome, où il avait laissé le souvenir d'un homme ayant surtout des problèmes d'alcool et de drogue.
Le groupe Etat islamique a revendiqué le double meurtre de Marseille mais les enquêteurs français n'ont jusqu'à présent rien trouvé qui puisse relier l'assaillant à l'organisation jihadiste.