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La FNAIM voit une hausse des prix immobiliers de 3 à 6% en 2011

La hausse des prix des logements en France devrait continuer sur sa lancée cette année, avec une nouvelle progression attendue de 3% à 6% après une augmentation de 1,5% en 2010, selon les estimations de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAI

La hausse des prix des logements en France devrait continuer sur sa lancée cette année, avec une nouvelle progression attendue de 3% à 6% après une augmentation de 1,5% en 2010, selon les estimations de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAI - -

PARIS (Reuters) - La hausse des prix des logements en France devrait continuer sur sa lancée cette année, avec une nouvelle progression attendue de...

PARIS (Reuters) - La hausse des prix des logements en France devrait continuer sur sa lancée cette année, avec une nouvelle progression attendue de 3% à 6% après une augmentation de 1,5% en 2010, selon les estimations de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM).

Une croissance faible et un taux de chômage encore supérieur à 9% de la population active, ainsi que la perspective d'une hausse des taux au second semestre, devraient être compensés par le nouveau prêt à taux zéro ouvert sans condition de ressources (PTZ+), effectif depuis le 1er janvier, estime la FNAIM.

"Le marché 2011 devrait ressembler à celui de 2010. Compte tenu des éléments macroéconomiques, la hausse (des prix) devrait être contenue entre trois et six pourcents", a déclaré René Pallincourt, président de la fédération.

"On attend un essoufflement au second semestre 2011, conséquence de la hausse des taux d'intérêt qui devrait être compensée par l'accélération de la mise en place du PTZ renforcé", a-t-il ajouté en marge d'une conférence de presse.

Au quatrième trimestre 2010, le prix moyen des logements a retrouvé son niveau de début 2006, à 2.469 euros/m2, en hausse de 5,3% par rapport au point bas de 2009, précise la FNAIM.

La hausse des prix de ces deux dernières années a été plus vive pour les appartements (+7,6%) que pour les maisons (+3,0%).

Les chiffres de la FNAIM sont encore une fois en très net décalage par rapport à ceux du réseau d'agences Century 21, qui a annoncé mardi une hausse des prix de 8,7% en 2010 et anticipé une nouvelle progression de 2-3% en 2011.

Selon la fédération, le prix moyen en France a retrouvé son niveau de début 2006, après deux années de baisse (-3,1% en 2008 et -4,9% en 2009), tandis que Century 21 annonçait qu'il avait franchi son précédent record historique de début 2008.

ESSOUFFLEMENT À PARIS

Selon René Pallincourt, cette divergence s'explique en partie par le fait que les agences Century 21 sont surtout implantées dans les zones urbaines, où les hausses sont plus fortes, alors que la FNAIM couvre l'ensemble du territoire.

Dénonçant un "trop plein" de chiffres, le secrétaire d'Etat chargé du Logement Benoist Apparu a confié l'an dernier une mission de contrôle des statistiques à Bernard Vorms, directeur de l'Agence nationale d'information sur le logement.

Celui-ci recommande principalement la création d'un "bureau des poids et mesures", sorte d'agence de notation chargée de classer les différentes sources (indices Insee-Notaires, indicateurs privés, etc.) en fonction de leur fiabilité.

A Paris, la FNAIM estime que les prix ont grimpé de 15,7% à un record de 7.645 euros/m2 en moyenne et de 24,1% en deux ans, alors que Century 21 estime la hausse à 18,46%.

La fédération note toutefois un essoufflement de l'envolée des prix à Paris depuis deux ou trois mois vu les niveaux atteints, notant qu'un ménage ayant un revenu de 7.000 euros/mois ne peut acheter un logement de plus de 49 mètres carrés, sans apport.

Sur l'ensemble de la France, l'activité a continué à augmenter, favorisée par la baisse des taux et par deux grandes mesures d'incitations publiques: le crédit d'impôts sur les intérêts d'emprunts, qui a été supprimé, et le prêt à taux zéro.

Il s'est traité plus de 700.000 transactions en France l'an dernier, soit une hausse de 25%, après une chute de 30% en 2009.

En 2011, le volume de transactions pourrait franchir la barre de 800.000 opérations dépassée en 2007, à condition que l'Etat atteigne son objectif de distribution de 380.000 PTZ+.

Au cours des dix dernières années, alors que les prix ont augmenté de 6% par an, la charge de remboursement n'a progressé que de 2,6% par an, grâce à la baisse des taux et l'allongement de la durée moyenne de remboursement à près de 18 ans, note la FNAIM.

Juliette Rouillon, édité par Gwénaelle Barzic