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Société

L'élève retrouvé pendu était resté seul 45 minutes

Coren avait été exclu de la classe par sa maîtresse car il refusait de faire son travail...

Coren avait été exclu de la classe par sa maîtresse car il refusait de faire son travail... - -

L'enfant de 11 ans, décédé ce mercredi après avoir été retrouvé la semaine dernière pendu à un porte-manteau de son école à Arles, était resté sans surveillance pendant trois quarts d'heure. La thèse accidentelle est désormais quasi-certaine.

Selon le procureur de la République de Tarascon, le jeune Coren, qui est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital de la Timone (Marseille), avait « été exclu dans le couloir à côté de la salle de cours à 09H00. Il a été découvert à 09H45 par l'institutrice et a été vu entre-temps en train de jouer dans le couloir à 09H20 par un professeur. A 09H40, il a été également vu par un élève qui devait rejoindre une salle de classe. Il était assis et était en train de s'amuser tout seul ».

« Il suffit de quelques secondes pour perdre connaissance »

Selon les enquêteurs, il aurait pu s’accrocher tout seul par jeu et ensuite s’asphyxier. D'après Christian Pasta, le garçon de 11 ans est donc resté sans surveillance pendant 45 minutes, alors que « dans l'hypothèse où cet enfant a tenté d'amuser ses camarades, il suffit de quelques secondes - moins de 15 - pour que, sous une pression des voies respiratoires, on perde connaissance ».

« Puisque tu ne veux pas travailler, va donc dans le couloir faire comme les manteaux... »

Le procureur a par ailleurs précisé les circonstances de l'exclusion de Coren par son institutrice, jeudi dernier. Selon lui, l'élève de CM2 de l'école André-Benoît-Anne-Franck d'Arles « a été exclu non pas parce qu'il dissipait le cours, mais parce qu'il n'a pas voulu corriger le devoir (...). Voyant cet élève refuser de faire son travail, l'institutrice lui a dit "puisque tu ne veux pas travailler, va donc dans le couloir faire comme les manteaux qui, eux, ne travaillent pas" ».

Un garçon « farceur, bon élève » et sans « intention suicidaire »

Le magistrat décrit la jeune victime comme « farceur », « bon élève », « plein de vie » et n'ayant « jamais manifesté une quelconque intention suicidaire ». Il ajoute qu'une autopsie est actuellement en cours et une « analyse juridique va se poursuivre pour établir si oui ou non il y a une responsabilité dans cette affaire ».

La Rédaction