Jeannette Bougrab: "Je veux mourir"

Jeannette Bougrab a accordé mardi un entretien à la chaîne américaine NBC - NBC
C'est au bord des larmes que Jeannette Bougrab avait donné sa première interview sur BFMTV après l'assassinat de son compagnon Charb par les frères Kouachi, dans l'attentat contre Charlie Hebdo. "Mon compagnon est mort assassiné parce qu'il dessinait dans un journal", s'insurgeait-elle jeudi.
Depuis, Jeannette Bougrab continue de pleurer son compagnon dans les médias. Elle a accordé mardi un entretien à la chaîne américaine NBC, où l'on comprend qu'il faudra du temps pour que ses plaies se referment.
"Je veux mourir. C'est très difficile à expliquer. Mais je préférerais mourir et que Charb soit vivant", confie-t-elle.
Une histoire à la Roméo et Juliette
"J'ai réalisé un documentaire sur le droit des filles à aller à l'école pour lequel je suis restée deux semaines au Pakistan, une semaine au Yémen. J'ai interviewé un ami d'Oussama ben Laden. Je n'ai jamais porté le voile. Je suis allée au Kenya, à Kakuma, auprès des shebabs, des fondamentalistes. Et il ne m'est rien arrivé. Je suis toujours vivante. Et lui, il est mort en plein centre de Paris. Je ne comprends pas", témoigne Jeannette Bougrab dans l'entretien.
La relation entre l'ancienne secrétaire d'Etat UMP et le patron du journal satirique d'extrême gauche était méconnue du grand public. Cette relation a ensuite été démentie par la famille Charbonnier, ce qui a obligé Jeannette Bougrab à expliquer à Paris Match: "Stéphane avait prévenu ses parents. Il connaissait ma mère et ma fille May l’appelait 'papa'. C’est moche d’en arriver là".
Le journaliste de NBC qui a réalisé l'entretien explique que Jeannette Bougrab lui a décrit "une histoire mouvementée à la Roméo et Juliette", que leurs familles respectives voyaient d'un mauvais œil.