L'autoroute A3 complètement bloquée par le tournage sauvage d'un clip de rap

Le rappeur Fianso et sa clique ont pris possession, pendant de longues minutes jeudi 6 avril, de deux voies sur l'axe le plus chargé de France, occasionnant un embouteillage colossal.

Les images ont de quoi surprendre. Les interminables files de véhicules de l'autoroute A3 sont figées. Devant elles, trois grosses cylindrées font rempart à une quinzaine d'individus, tranquillement attablés à une table de bistrot installée en pleine voie. Au premier plan, un homme en blanc, occupé à rapper tout son soûl.

Un tournage non autorisé

Pour le tournage de son nouveau clip, Toka, le rappeur Fianso, alias Sofiane Zermani, a interrompu jeudi 6 avril, pendant de longues minutes, le trafic sur l'un des axes les plus chargés de France.

Un tournage sauvage, dont la municipalité n'avait pas été informée. Interrogée par Le Parisien, la préfecture de police de Paris, compétente en matière de tournages sur la voie publique, assure ne pas avoir donné son aval à cette manifestation.

Prévenus en milieu d'après-midi d'un embouteillage en train de se former, les motards de la Compagnie Républicaine de Sécurité ont été dépêchés sur place. Mais trop tard: le rappeur et son équipe de tournage avaient déjà déserté le terrain. 

Le clip, posté dès vendredi sur YouTube, cumule déjà plus d'un million de vues. 

Délit d'entrave à la circulation

Si, hormis l'embouteillage-monstre, Fianso et ses équipes n'ont pas causé davantage de dommages, la préfecture a tenu à rappeler qu'il s'agissait là d'un délit d'entrave à la circulation et, possiblement, d'une mise en danger de la vie d'autrui. 

Ce n'est pas la première fois que les clips de Fianso sèment la pagaille. En janvier déjà, un tournage en pleine cité des Mureaux (Yvelines) avait dégénéré en affrontements entre habitants du quartier et forces de l'ordre. Une enquête avait alors été ouverte au sujet des conditions de ce tournage.

Claire Rodineau