Immobilier : le marché retrouve du dynamisme

Les ventes sont en hausse, en moyenne de 6,6% au premier semestre, après avoir fortement baissé l'année dernière. Les prix sont quant à eux en replis de 2,6% en France, signal positif pour les acheteurs. Seul point noir : la chute de l'investissement locatif.

Le marché de l’immobilier sortirait-il la tête de l’eau ? Ventes en hausse et prix en baisse : il semblerait donc que le marché se décante. Ce constat vient de Century 21. L'agence immobilière, numéro 1 du marché en terme de vente de biens, a publié un rapport sur le sujet lundi. Sur le territoire, le prix du m² s'établit à 2 555 euros en moyenne. En moyenne cela revient à une baisse de 2,6%. Le marché tient surtout grâce aux taux d'emprunt exceptionnellement bas, à moins de 3% sur 20 ans.

Des variations d’une région à l’autre

Les situations sont cependant très différentes selon les régions. Les prix ont diminué dans 13 régions, comme la Basse-Normandie qui connaît la plus forte baisse (-8,8%) et la Franche-Comté (-7,7). Avec cette tendance à la baisse du prix des biens, et les taux d’emprunt a moins de 3%, une certaine catégorie d’acheteur peut désormais se porter acquéreur. Une situation impossible pour les ouvriers et les moins de 30 ans il y a encore quelques mois. Mais si les prix sont en baisse dans plusieurs régions françaises, ce n’est pas le cas partout. Quatre régions voient à l'inverse leur courbe repartir à la hausse comme l'Aquitaine (+5,3%) ou le Limousin (+6%).

L’investissement locatif en baisse de 6% sur un an

Laurent Vimont est le président de Century 21. Le point noir du rapport concerne les achats réalisés à titre de placement (résidence secondaire, investissement locatif). Il a chuté de 6,1% en 1 an. Pour lui, ce chiffre est très inquiétant notamment dans les grandes agglomérations telles que Paris, Lyon, Toulouse ou Marseille. « On assiste à une espèce de lame de fond qui par définition est un peu invisible et qui est en train d’inquiéter les investisseurs. Et dans les chiffres, cela fait deux semestres qu’ils sont en retraits. Un logement qui n’est pas acheté au titre d’investissement c’est un logement locatif qui sort du marché. Il y aura deux types de conséquences : une tension sur les prix, je ne vois pas comment les prix pourraient baisser et deuxièmement on risque de voir des file d’attentes devant les appartements disponible avec un prime au meilleur dossier ce qui n’est pas l’objectif de la loi Duflot ».

Tugdual de Dieuleveult avec J. Morin