Homme décapité à Argenteuil: la piste d'une dispute entre colocataires privilégiée

L'une des deux victimes a été retrouvée morte sur le trottoir, devant son immeuble (photo d'illustration). - Pascal Guyot - AFP
Comment expliquer la mort de deux colocataires, l'un retrouvé décapité dans une chambre de leur appartement, l'autre sur le trottoir de leur immeuble, mercredi à Argenteuil, dans le Val d'Oise? Les enquêteurs n'excluent aucune hypothèse. Mais jeudi, le scénario d'une violente dispute entre les deux victimes était privilégiée.
C'est leur troisième colocataire, un jeune homme de 29 ans, qui avait donné l'alerte mercredi soir. Il avait été immédiatement placé en garde à vue.
Le troisième colocataire relâché
Le jeune homme a été relâché ce jeudi. Selon le procureur de la République à Pontoise, Yves Jannier, ses explications sont en effet cohérentes, et il ne présentait pas de traces d'hémoglobine, ni sur les mains ni sur les vêtements, alors que le reste de l'appartement en était maculé.
En garde à vue, il a expliqué avoir "entendu de l'intérieur de sa chambre le bruit d'une bataille" avant de découvrir le drame et d'appeler les secours.
Lionel, l'un de ses deux colocataire, gisait dans la cuisine, décapité. Ce jeune homme de 27 ans, qui avait un emploi et vivait là depuis plusieurs années, avait également été lacéré d'une quarantaine de coups de couteau.
Quatre étages plus bas, à l'aplomb de l'appartement, se trouvait Alexandre, le troisième colocataire, qui agonisait sur le trottoir. Celui-ci est mort peu après l'arrivée des policiers.
Un pantalon taché de sang
Alexandre, âgé d'une trentaine d'années, serait mort d'une "chute de grande hauteur", soit depuis une fenêtre de l'appartement. Il a été découvert avec une plaie au cou, mais qui n'était pas mortelle, et "des plaies de défense aux mains", selon le procureur.
Dans sa chambre, les enquêteurs ont découvert un pantalon taché de sang, qu'il pourrait avoir enlevé après la mort de Lionel, l'autre victime, et avant de succomber lui-même.