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Hérault: sans affectation, un fonctionnaire est payé depuis 12 ans sans travailler

La mairie de Pérols - Image d'illustration

La mairie de Pérols - Image d'illustration - Google StreetView

La collaboration avec la commune de l'Hérault s'était interrompue à la suite d'un litige avec l'ancienne équipe municipale.

Cela fait maintenant 12 ans qu'un fonctionnaire territorial, auparavant rattaché à la mairie de Pérols dans le département de l'Hérault, attend sa nouvelle affectation. Une situation ubuesque, dont la victime collatérale est la mairie de cette commune située à quelques kilomètres de Montpellier, qui est tenue de lui verser depuis plus d'une décennie 75% de son salaire, le reste étant pris en charge par le centre de gestion de la fonction publique de l’Hérault.

Comme l'explique le Midi-Libre, c'est à la suite d'un litige avec l'ancienne équipe municipale que l'homme avait été mis à pied. Mais, comme le dit la loi, il reste rattaché à son centre de gestion, qui devait lui trouver une nouvelle affectation, ce qui n'a pas été fait.

483.000 euros en 12 ans

Une situation qui a coûté près de 483.000 euros à la commune, déplore le maire Jean-Pierre Rico.

"J’estime que le centre de gestion n’a pas fait son travail en ne lui trouvant pas un emploi", confie-t-il auprès du quotidien régional. 

Pourtant l'élu à mis en branle les différents leviers à sa disposition afin de faire cesser cet imbroglio. 

"Chaque fois, ma requête a été rejetée et j’ai été condamné en appel à verser des dommages-intérêts au centre de gestion", explique-t-il encore.

Un ultime recours, déposé en 2018, doit encore être jugé par le tribunal administratif. 

De son côté, Christian Bilhac, président du centre de gestion de la fonction publique de l’Hérault, comprends que la situation ne soit "pas logique" mais assure que "c’est légal. On doit appliquer la loi existante." Il conclut en soulignant que son centre suit l'affaire de près.

"Nous n’avons pas les moyens d’obliger un maire à embaucher une personne. Ce sont des situations qui ne nous amusent pas. Car nous avons 25 % des salaires à notre charge."
Hugo Septier