Général Jacques Hébrard : « Savoir s’il y avait un ou deux tireurs »

Général Jacques Hébrard - -
Ce vendredi sur RMC et BFMTV, le commandant du pôle judiciaire de la gendarmerie, Jacques Hébrard a apporté quelques éléments concernant l’enquête de la tuerie de Chevaline en Haute-Savoie qui a provoqué la mort de 4 personnes. Il a notamment détaillé l’utilisation des nouvelles technologies qui viennent aujourd’hui appuyer le travail des policiers et des gendarmes.
« La possibilité de modéliser la scène »
Avec les lasers 3D, explique le général, « on a la possibilité de modéliser cette scène avec une précision allant d’un millimètre à plus de 25 mètres. On va pouvoir ensuite évoluer complètement sur le site. Ce ne sera pas une image vidéo mais des faisceaux de points. Avec cela, on va pouvoir reconstituer les trajectoires de tirs. L’important c’est de savoir s’il y avait un ou deux tireurs ».
« Beaucoup de projectiles retrouvés »
Concernant les douilles retrouvées sur les lieux du massacre, le général de gendarmerie a expliqué le travail des enquêteurs : « Il faut repérer la projection de toutes les douilles, les situer, en fonction des points d’impact. Cela permettra de savoir s’il y a un ou plusieurs tireurs. Beaucoup de projectiles ont été retrouvés. On peut ainsi déterminer où ils se situaient : embuscade ou pas, près ou loin ».
« On a des comportementalistes »
« On a aussi des comportementalistes qui s’intéressent à la méthodologie, la zone dans laquelle tout s’est passé. Ils donnent des éléments d’ambiance, d’analyse, des éléments sur un profil d’auteur. Ce sont des sciences humaines, à côté de l’analyse scientifique, mais pourquoi s’en priver ? Il y a aussi des spécialistes en microtraces ou en véhicule pour travailler sur des traces de pneumatiques », a également indiqué le général Hébrard.