Feu vert pour le nouveau permis de conduire

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Le nouveau de permis de conduire est disponible à partir de ce lundi. Moins facilement falsifiable que les anciens, il se présente sous la forme d'une carte de crédit munie d'une puce électronique.
Actuellement, 38 millions de permis de conduire ancienne version sont en circulation. Ils seront progressivement remplacés à compter de 2015. Désormais, les permis délivrés dans toute l'Union européenne seront sur le même modèle, mais surtout : ils seront beaucoup plus sécurisés et donc beaucoup plus difficilement falsifiables. Car « le permis de conduire était le document le plus fraudé en France depuis plusieurs années, et on décompte 3 millions de faux », indique Christophe Naudin, criminologue.
Renouvelé tous les 15 ans
« Quand bien même quelqu’un réussirait à substituer des données sur le titre de manière visuelle, le contenu de la puce restera intègre, indique François Joumier, directeur de l’imprimerie nationale. Lors d’un contrôle la simple comparaison de ce qui est présent sur le titre et sur la puce montrera la tentative de falsification ».
Ce nouveau permis, de la taille d’une carte de crédit, devra être renouvelé tous les quinze ans, avec à la clé une photo chaque fois actualisée. Par ailleurs, le permis vous sera envoyé par courrier à votre domicile. Plus besoin donc de faire la queue à la préfecture durant une matinée entière.
Des changements qui ont un coût. Le nouveau permis est trente fois plus cher à fabriquer que l'ancien. En revanche, une chose reste immuable : sa couleur. Nouvelle ou ancienne version, le permis reste rose.
« Pas de contrôles sur les aptitudes des conducteurs »
Plus sécurisé certes, le nouveau permis ne fait néanmoins pas l'unanimité du côté des associations de victimes de la route. « Ce qui est navrant c’est qu’ils n’ont pas assez pris en compte le côté sécurité routière, déplore Julien Thibault, porte-parole de l'association Victimes et citoyens contre l'insécurité routière. C’est un permis renouvelable tous les 15 ans : c’est juste un renouvellement administratif et non pas des contrôles sur les aptitudes des conducteurs. A l’association, par exemple, sur un dossier, on se rend compte que le conducteur qui a causé un accident est malade de la maladie de Parkinson. Rien n’est fait par l’Etat pour interdire à cette personne de conduire ».