Face à la rue, Ben Ali fait des concessions

Le président Ben Ali, qui fait face à une vague de contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 1987, a annoncé jeudi soir qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat en 2014 et a dévoilé une série de mesures. - -
Le chef de l'Etat tunisien, qui intervenait pour la troisième fois à la télévision depuis le début des troubles le 16 décembre, a notamment ordonné aux forces de sécurité de ne plus faire usage d'armes à feu contre les manifestants et annoncé une baisse du pris du sucre, du lait et du pain.
« Je comprends les Tunisiens, je comprends leurs demandes. Je suis triste de ce qui se passe aujourd'hui, après 50 années au service de ce pays, mon service militaire, tous les différents postes, 23 années de présidence », a déclaré Ben Ali, qui s'exprimait - une première pour le président tunisien - en arabe dialectal et non classique.
Le chef de l'Etat, qui est âgé de 74 ans, a également annoncé qu'il n'entendait pas être le président à vie du pays nord-africain et qu'il ne toucherait à la Constitution qui fixe à 75 ans l'âge maximal pour se porter candidat à la présidence. « J'ai dit en 1987 qu'il n'y aurait pas de présidences à vie. Je le répète à présent: pas de présidences à vie. Je refuse de toucher à la Constitution, je ne changerai pas l'âge inscrit dans la Constitution », a-t-il dit.
Il a également promis la liberté de la presse et la fin des mesures de fermeture de sites internet.