Etes-vous favorable au retour des heures supp’ défiscalisées ?

- - -
De plus en plus de députés socialistes favorables au retour de la défiscalisation des heures supplémentaires ! Une mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy...
|||sondage|||176
Taxer à nouveau les heures supplémentaires était-il « une erreur », comme le dit le porte-parole des députés socialistes à l’Assemblée Thierry Mandon ?
Le député de l'Essonne prend l'exemple de salariés modeste, pour qui la défiscalisation des ces heures décidée par Nicolas Sarkozy était une « bouée indispensable », et qui se retrouve aujourd'hui pénalisé par un impôt supplémentaire. Ce jeudi matin sur RMC, il réaffirmait ses propos et appelait à admettre qu’une réforme peut avoir des conséquences néfastes et inattendues et appelait donc à réaliser un bilan de la réforme. D’autres députés PS, comme l’élu de Côte-d'Or Laurent Grandguillaume, disent être sur la même ligne que leur collègue et souhaitent que les heures supplémentaires soient à nouveau défiscalisées, au moins pour les bas salaires.
La défiscalisation, un coût de 3,5 milliards par an
Depuis le 1er septembre 2012, les heures supplémentaires faites par les salariés dans les entreprises de plus de 20 personnes sont en effet à nouveau soumises à l'impôt. Elles avaient été exonérées sous la présidence de Nicolas Sarkozy dès 2007 et 9,5 millions de salariés (soit 28 % des salariés français) profitaient de ce dispositif, estimé à 3,5 milliards d’euros par an. Pour Pierre Moscovici, l’économie réalisée avec la fin de la défiscalisation est donc substantielle, et le ministre de l’Economie affirmait mercredi que la mesure faisait consensus, d'une part parce que ce régime décourageait à la création d'emplois CDI, et surtout parce qu’il coûtait très cher.
« On a perdu 180 euros par mois »
Pourtant, les conséquences peuvent être lourdes pour les salariés. Patrick, salarié dans une boucherie de Bois-Colombes dans les Hauts-de-Seine, préférait l’ancien régime. « On a perdu à peu près 180 euros par mois, sur un an ça fait un peu plus de 2000 euros, c’est pas mal », regrette-t-il. « Par rapport à la dureté de mon métier, je trouve ça énorme. On travaille déjà 80 heures par semaine en temps normal, 100 à 120 pendant les fêtes. Travailler plus pour gagner plus, là, on travaille plus, mais on n’a rien de plus. Nous on ne veut pas des 35 heures, on veut travailler beaucoup pour gagner beaucoup. Je suis pour François Hollande, j’avais confiance, je pensais que ça allait évoluer, mais perdre 180 euros par rapport à l’effort qu’on fait, c’est une injustice ».