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Le musée d’Orsay retire une clause jugée discriminatoire envers les élèves de ZEP

Le musée d'Orsay prévoyait une clause limitant à 20 le nombre d'élèves issus de ZEP pour les sorties scolaires.

Le musée d'Orsay prévoyait une clause limitant à 20 le nombre d'élèves issus de ZEP pour les sorties scolaires. - Loïc Venance - AFP

Sur son site, le musée d’Orsay précisait que le nombre d’élèves issus des zones d’éducation prioritaires (ZEP) était limité à 20 pour les sorties scolaires, contre 30 pour les autres. Une clause jugée discriminante, retirée à la suite d'une polémique.

Le musée d’Orsay était au cœur d’une nouvelle polémique ce vendredi. Au mois de décembre dernier, une enseignante avait déjà pointé du doigt le traitement réservé à ses élèves d’un lycée de Seine-Saint-Denis.

Cette fois, le musée national est encore accusé de discrimination envers les élèves issus d’établissements de zone sensible. Sur son site, l'établissement prévoit un nombre d’élèves en groupe différent selon qu’ils sont issus de ZEP ou non.

Une différence de traitement qui n’a pas échappé à la vigilance d’un internaute. Capture d’écran à l’appui, Winckler se demande "pourquoi 20 élèves en ZEP autorisés à la fois, plutôt que les 30 pour les autres établissements?" Repéré par Le Parisien, ce message posté vendredi soir sur Twitter est rapidement relayé.

Deux ministres ont réagi à la polémique

Plusieurs centaines de retweets plus tard et une polémique qui enfle, la ministre de la culture, Audrey Azoulay, réagit sur le réseau social. Elle enjoint le musée d’Orsay de rectifier cette mention et "de s'assurer de l'accueil de tous les élèves de tous les établissements scolaires dans les mêmes conditions."

Vendredi soir, le musée d’Orsay tente d’apaiser la situation en présentant ses excuses sur Twitter, tout en informant ses abonnés que la mention litigieuse avait été retirée de son site.

La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, s’est également exprimée sur le réseau social pour saluer le "retrait rapide" de "cette clause discriminatoire."

Hervine Mahaud