Evry: suicide d'un directeur d'école soupçonné de filmer les élèves

L'homme a mis fin à ses jours lundi en se jetant sous un RER. Un "système vidéo destiné à filmer les enfants" avait été découvert vendredi dans l'établissement et une enquête avait été ouverte contre lui par le parquet des mineurs d'Evry.

Le directeur d'une école élémentaire d'Evry, dans l'Essonne, où avait été découvert vendredi "un système vidéo destiné à filmer les enfants", s'est suicidé lundi en se jetant sous un RER.

Une enquête avait été ouverte contre lui par le parquet des mineurs d'Evry après la découverte vendredi de ce système vidéo "par les enfants eux-mêmes", a expliqué une source.

Plusieurs caméras pour filmer "les petites filles"

"Les élèves étaient filmés dans la classe, dans l'école", a ajouté cette source, précisant que "des parents et des enfants" avaient été auditionnés au commissariat d'Evry.

Selon une source proche de l'enquête, "plusieurs caméras" étaient disposées "à l'intérieur de l'école", un système qui aurait été destiné à filmer "les petites filles".

Mort sur les voies du RER

Le chef d'établissement ne s'étant pas présenté à l'école lundi, les enquêteurs se sont rendus à son domicile mais il ne s'y trouvait pas, a expliqué une source proche du dossier. Ils ont alors fait le rapprochement avec le suicide d'un homme, qui s'est jeté vers 13h30 sous un RER au Coudray-Montceaux (Essonne).

Cet homme de 52 ans exerçait "depuis environ dix ans, sans jamais avoir posé de problème", au sein de cet établissement, l'école Maréchal-Leclerc, a précisé une autre source proche du dossier. Environ 130 enfants y sont scolarisés, selon le site internet du rectorat. 

Il explique son suicide dans un enregistrement

Ce directeur, également enseignant, avait laissé sur lui un enregistrement dans lequel il explique son geste, a révélé mardi le procureur de la République à Evry au cours d'une conférence de presse dans la matinée.

Dans un dictaphone retrouvé sur lui, il indique "mettre fin à ses jours dans la mesure où les faits ont été portés aux services de police et qu'il ne peut pas supporter l'idée de devoir répondre de cela à la justice", a déclaré le procureur Eric Lallement.

V.R. avec AFP