Ecriture inclusive: le "cri d'alarme" de l'Académie française

Un manuel de CE2 en écriture inclusive est paru en septembre. - AFP
L'Académie française met en garde contre l'écriture inclusive. Dans une déclaration publiée sur le site Bibliobs, l'Académie affirme que l'écriture inclusive "aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l'illisibilité".
L'écriture inclusive est un outil destiné à lutter contre les stéréotypes liés aux sexes et les inégalités entre les femmes et les hommes. Son caractère le plus visible est l'accord des noms et des adjectifs au féminin et au masculin lorsque c'est possible.
"On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs."
La langue française "en péril mortel"
Plus encore, l'Académie française estime que la langue française "se trouve désormais en péril mortel", et souligne l'enjeu éducatif et pédagogique du débat: "Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées?".
L'Académie peut toutefois être rassurée: les petits Français ne se mettront pas de sitôt à l'écriture inclusive à l'école. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s'est prononcé lui aussi contre ce procédé. S'il estime que "la cause est bonne", il craint lui aussi qu'elle "abîme notre langue".