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Décrochage scolaire: deux révolutions pour les recalés du bac

Dès la rentrée de septembre 2016,il y aura du nouveau pour les élèves recalés au bac.

Dès la rentrée de septembre 2016,il y aura du nouveau pour les élèves recalés au bac. - Charl Triballeau - AFP

Dès la rentrée de septembre 2016, les élèves recalés au bac, mais aussi à un BTS ou un à CAP, auront la certitude de pouvoir redoubler dans leur lycée. Tout en conservant, s'ils le désirent, les notes pour les matières dans lesquelles ils ont obtenu la moyenne.

La mesure avait été expérimentée, elle est désormais généralisée. Les recalés du baccalauréat vont désormais avoir l'assurance de posséder une nouvelle chance d'obtenir leur précieux diplôme, mais ils vont également pouvoir bénéficier d'aménagements pour se mettre ainsi dans les meilleures dispositions qui soient dans l'optique de réussir. Une révolution, à deux niveaux.

Concrètement? A partir de la rentrée prochaine - de septembre 2016, donc - les élèves recalés au bac', à un BTS, ou encore à un CAP, pourront automatiquement redoubler dans leur établissement. Jusqu'à maintenant, ce dernier avait le droit de s'y opposer, laissant parfois des jeunes en difficulté sur le carreau. Un décret publié dans le Journal officiel du 27 octobre vient de mettre à un terme à cette pratique.

Conserver ses (bonnes) notes

Ce n'est pas tout: s'inspirant du modèle universitaire, ceux qui ont échoué au baccalauréat vont désormais se voir proposer un choix crucial, en ayant l'opportunité de conserver les notes des matières dans lesquelles ils ont eu la moyenne.

S'ils optent pour ça, les jeunes pourront ainsi aménager leur emploi du temps, sans suivre de nouveau les cours de la matière concernée. Un coup de pouce qui ne sera pas gratuit, ni automatique: le temps gagné devra être utilisé pour réaliser un stage, sous réserve que l'équipe pédagogique "donne son accord", comme a précisé le ministère de l'Education nationale, contacté par nos confrères du Parisien.

Quel objectif?

L'examen du baccalauréat étant de plus en plus décrié de par sa facilité, de l'aveu même de certains professeurs, ces nouvelles mesures ne vont-elles pas venir appauvrir, une fois de plus, la valeur du fameux diplôme? Certains enseignants craignent, explique encore le quotidien francilien, que les élèves changent leurs comportements, ayant désormais à l'esprit qu'ils peuvent passer leur examen sur plusieurs années, sans risquer d'être mis à la porte.

Dans le viseur du gouvernement, toutefois, il s'agit de lutter contre les 140.000 jeunes qui décrochent chaque année du système scolaire. Une avancée, qui elle-même fait encore des sceptiques. Car encore cette année, dans certains lycées d'Île-de-France, plusieurs jeunes se sont retrouvés sans classe au moment de la rentrée, faute de place. Un problème qui risque de s'aggraver, avec ces nouvelles mesures.

Jérémy Maccaud