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Déconfinement: les syndicats d'enseignants prêts à reprendre les cours le 11 mai, mais sans les enfants

Image d'illustration d'une classe d'élèves dans une école

Image d'illustration d'une classe d'élèves dans une école - Ludovic Marin - AFP

Dans les colonnes du Journal du Dimanche, plusieurs syndicats s'expriment pour demander un délai d'une semaine entre le retour des enseignants à l'école et celui des élèves, afin de mieux préparer la fin de l'année scolaire.

Les enseignants et leurs élèves se retrouveront-ils en même temps lors du déconfinement, dont le début est prévu pour le 11 mai? Au vu des revendications de certains syndicats du secteur, la question se pose. Dans les colonnes du Journal du Dimanche, l'un d'entre eux, le SE-Unsa, propose même de mettre en œuvre une sorte de décalage entre le retour du corps professoral dans les établissements et celui des élèves.

"On pourrait se réunir à partir du 11 mai, et les enfants reprendre à partir du 18", suggère l'un de ses représentants auprès de l'hebdomadaire dominical.

"Beaucoup d'aménagements"

Dès mardi, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait déjà prévenu que tout ne se passerait pas "du jour au lendemain". "Il va y avoir beaucoup d'aménagements", déclarait-il sur France 2. Dans la foulée, des syndicats tels que la FSU soulignaient les risques de surcharge pour les enseignants.

Dans Les Échos, son secrétaire général Benoît Teste a répondu au ministre qu'il "aurait préféré qu'on se laisse du temps et qu'on ne rouvre pas les écoles, on a un peu l'impression que l'on va sacrifier la santé des personnels et des élèves".

Pré-rentrée

Le concept d'une "pré-rentrée" avait été esquissé par Jean-Michel Blanquer dès le 14 avril. "Il faut que les professeurs aient pu préparer ce qui se passera pour chacun" des élèves, promettait-il sur France 2. "Il est évident que le 11 mai, ce ne sera pas une reprise", a abondé dans ce sens Philippe Vincent, à la tête du principal syndicat de chefs d'établissement, le SNPDEN, auprès des Échos le même jour.

"Ce ne peut être que le début d'un processus lent et long. Il y aura sans doute un signal qui sera envoyé, mais si les collectivités ne décident de déconfiner leurs agents que le 11, cela veut déjà dire un décalage d'une semaine pour la reprise des cours", a-t-il déclaré. 

Cette question du possible décalage entre les rentrées des uns et des autres va de pair avec celle, toute aussi complexe, de l'éventuelle division des classes en groupes afin d'alléger les emplois du temps. 

Jules Pecnard