Doux, Gad, Tilly-Sobaco… : les salariés bretons de l’agro-alimentaire en colère

Les salariés de Gad et d'autres manifestent en Bretagne contre l'écotaxe et les fermetures d'usines. - -
La colère gronde en Bretagne. L’industrie agro-alimentaire, très implantée dans la région ne se porte pas bien et voit ses usines fermer les unes après les autres. Un séisme économique qui vient s'ajouter à la mise en place de l'écotaxe qui concerne les poids lourds (+ de 3,5 tonnes) circulant en France sur le réseau non payant, dénoncée par la filière agricole. Cette écotaxe entrée en vigueur au 1er janvier prochain.
Blocage de l'aéroport de Brest et opération escargot
Le blocage de l'aéroport de Brest est prévu ce lundi matin par les salariés de Gad, Doux, Tilly-Sobaco ou encore Marine Harvest. Autant de groupes agroalimentaires dans la tourmente. Cette opération intervient après un week-end « escargot » sur les voies express bretonnes pour protester contre l'eco taxe.
« "Rezo Re", trop c'est trop »
Christian Troadec, le maire (Mouvement Bretagne et progrès) de Carhaix (Finistère). Il se bat contre la nouvelle écotaxe et demande au gouvernement de la supprimer. « Imaginez un pays qui souffre beaucoup déjà avec toutes ces entreprises qui ferment, explique-t-il sur RMC. Et de l’autre côté, on va lui ajouter une écotaxe. Au moment où ça va le plus mal on nous ajoute un impôt supplémentaire. En Bretagne on dit « Rezo Re », trop c’est trop. A un moment, il faut lever le pied et nous laisser innover ici dans notre région. Il y a un vent de révolte qui est en train de souffler ».
« Des CDI signés en janvier, c'est pas cohérent »
Michel est responsable CGT chez Marine Harvest. Il sera présent pour bloquer l'aéroport de Brest ce matin. Il demande des meilleures primes de départ. « On est en train de négocier un plan social avec de bonnes indemnités de départ. Moi, je suis là depuis 34 ans. J’aurais aimé voir l’entreprise perdurer car les jeunes ont besoin de travailler. Il y en a même qui ont acheté leur maison il n’y a pas longtemps. En janvier, il y a eu des CDI de signé et en mai on met les gens à la porte. Il y a quelque chose qui n’est pas cohérent ».