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Société

Divorce sans juge: les féministes pointent les risques dans les situations de violences

Le passage devant le juge aux affaires familiales pourrait ne plus être obligatoire pour divorcer.

Le passage devant le juge aux affaires familiales pourrait ne plus être obligatoire pour divorcer. - Patrick Kovarik - AFP

Les associations féministes du réseau Solidarité Femmes et SOS Les Mamans ont critiqué vendredi l'amendement gouvernemental visant à autoriser le divorce par consentement mutuel sans juge, signalant les risques posés dans les situations de violences conjugales.La Fédération nationale Solidarité Femmes, qui gère le numéro national d'écoute 3919 (Violences femmes info), a expliqué ainsi ses réticences dans un communiqué:

"En raison de l'emprise que l'auteur des violences détient sur sa victime, de la peur, des traumatismes, il lui sera très facile d'imposer un divorce rapide devant notaire. [...] La victime risque d'être lésée sur le plan économique" (pension alimentaire) et "les décisions concernant l'exercice de l'autorité parentale et les droits de visite et d'hébergement".

La Fédération demande "non une simplification, mais au contraire dans les situations de violences, des magistrats spécialisés". C'est aussi la demande de l'association SOS Les Mamans, qui a lancé une pétition "pour la création de juridictions spécialisées pour traiter toutes les formes de violences intrafamiliales". Parmi les premiers signataires figurent les associations Osez le Féminisme, Innocence en Danger ou encore la psychiatre Muriel Salmona.

la rédaction avec AFP