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"Des trous partout sur le terrain": en Essonne, des oies prennent d'assaut le stade à Draveil, les clubs de sport exaspérés

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Depuis plusieurs mois, des oies Bernache du Canada se sont installés sur la pelouse du stade de Draveil (Essonne) la rendant impraticable en raison des excréments ents et des trous laissés par leur passage.

Ras-le-bol en Essonne. Depuis le mois d'avril, une colonie d'oies Bernache du Canada a élu domicile dans le stade Alain-Fournier de la commune de Draveil. Plutôt accoutumés au plan d'eau, ces centaines d'oiseaux prennent grand plaisir à picorer la pelouse, laissant place à un sol accidenté, jonché en prime par des excréments. De quoi agacer certains habitants.

"On a des trous partout sur le terrain", peste la présidente du club de football de Draveil qui occupe habituellement les lieux, Catherine Guillou, au micro de BFMTV. "C'est tout l'investissement de la commune qui y passe. Tout est à refaire!".

À quelques jours de la rentrée des clubs de sport, les mesures deviennent urgentes pour les habitants. "Nous manquons cruellement de terrain et si nous n'avons plus de terrain d'honneur, je ne sais pas comment faire, il faut qu'on me donne une solution", s'inquiète Catherine Guillou.

Une espèce nuisible

Il faut dire que jusqu'ici, la boîte à son qui est censée faire fuir les oiseaux s'est révélée inefficace. Dans une vidéo transmise à BFMTV, on observe les oies complètement indifférentes face au tintouin de l'alarme.

Avec le soutien de la préfecture et à la pression des clubs, le maire LR de Draveil, Richard Privat, se dit prêt à mettre en place une "régulation" du nombre d'oiseaux, en limitant leur "reproduction" ou en ayant recours à "l'abattage".

Originaire d'Amérique du Nord, l'oie Bernache du Canada est considérée comme une espèce invasive en France depuis 2010 et est donc chassable.

Suite à un plan de maîtrise de l’espèce lancé en 2008 par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, "des programmes de stérilisations des œufs et de tirs ont été mis en place au niveau national", détaille la Ligue Pour la protection des oiseaux.

Après s'être occupée des oies, la mairie de Draveil devra encore remettre en état la pelouse, mais aussi les équipements sportifs - une opération estimée par la municipalité à 10.000 euros.

Agathe Pichon, Théo Lheure avec Orlane Edouard