Cigarettes: baisse confirmée du marché

Une nouvelle hausse du prix des cigarettes est attendue pour le 15 juillet. Parallèlement, le marché du tabac accuse une forte baisse. - -
A une semaine d'une nouvelle hausse de 20 centimes du prix des cigarettes, programmée le 15 juillet, ce marché confirme sa baisse et enregistre un recul en valeur de 2,70% à 7,574 milliards d'euros sur un an au premier semestre, marquant une "vraie tendance" qui pourrait affecter les recettes de l'Etat.
Diminution des volumes par rapport à 2012
Les volumes ont, eux, aussi diminué sur les six premiers mois de l'année comparé à la même période en 2012, de -8,9%. Au total, 23,894 milliards de cigarettes ont été livrées aux buralistes de l'hexagone entre le 1er janvier et le 30 juin 2013, selon des chiffres publiés ce lundi par Altadis Distribution France (Imperial Tobacco), qui dispose d'un quasi-monopole des livraisons des bureaux de tabac.
Après une baisse de 2,5% en valeur au premier trimestre 2013, une première depuis les années 2003/2004, cette baisse constatée au premier semestre confirme la tendance à la baisse du marché des cigarettes.
Une "tendance installée"
Céline Audibert, porte-parole d'Imperial Tobacco, qui détient notamment les marques de l'ex-Seita, parle de "tendance installée".
Selon elle, "l'augmentation prévue au 15 juillet ne devrait pas améliorer les choses. C'est aussi une période de grandes migrations des populations avec les vacances, durant laquelle les ventes subissent de plein fouet tous les achats à l'étranger", assure-t-elle.
En effet, dans sept jours, le prix des cigarettes va augmenter de 20 centimes, celui du tabac à rouler de 40 centimes. Le paquet de cigarettes le moins cher coûtera 6,30 euros.
Explosion des ventes transfrontalières
En mai dernier, les buralistes ont multiplié les actions dans toute la France contre la hausse attendue des prix, demandant un renforcement de la lutte contre le marché parallèle du tabac, ainsi qu'un moratoire sur le prix des cigarettes.
La baisse du marché légal des cigarettes "profite principalement aux ventes transfrontalières, à la contrebande et à la contrefaçon. Pour la première fois depuis quelques années, on considère que les volumes de cigarettes achetées en dehors du réseau des buralistes ont augmenté, passant de 20% à 22%, selon une étude KMPG", rappelle Céline Audibert.
Selon les chiffres du ministère belge des Finances dévoilé par les journaux du groupe SudPresse, le pôle régional de Rossel, "au 1er semestre, il s'est écoulé en Belgique 71,4 millions de cigarettes de plus par rapport à la même période l'an passé".