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Chevaline: Zainab, la miraculée de la tuerie, rapatriée en Grande-Bretagne

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Zainab al-Hilli, la petite Britannique de 7 ans rescapée de la tuerie de Chevaline, la semaine dernière en Haute-Savoie, a quitté vendredi l'hôpital de Grenoble pour rejoindre un lieu tenu secret - par souci de sécurité - en Grande-Bretagne.

Zainab al-Hilli, la petite Britannique de 7 ans rescapée de la tuerie de Chevaline, la semaine dernière en Haute-Savoie, a quitté vendredi l'hôpital de Grenoble pour rejoindre un lieu tenu secret - par souci de sécurité - en Grande-Bretagne.
La fillette, témoin-clé de ce drame qui a coûté la vie à quatre personnes, a été rapatriée au Royaume-Uni après avoir quitté l'hôpital couple-enfant de Grenoble en début de matinée, entourée d'une délégation britannique, a indiqué la gendarmerie.
On ignore cependant si elle a pu être entendue au préalable par les enquêteurs sur cette fusillade au cours de laquelle son père, sa mère, sa grand-mère maternelle et un cycliste français ont été tués.
« Il s'agit d'un élément d'enquête sur lequel nous nous exprimerons pas », a ajouté la gendarmerie.
Un porte-parole de la gendarmerie a toutefois précisé que son audition, menée par des experts habitués à recueillir la parole des enfants, pouvait se faire ailleurs qu'en milieu hospitalier.
« Il faut laisser cette petite fille tranquille. On ne peut pas tout attendre d'elle », a déclaré à l'AFP le lieutenant colonel Vinnemann, en charge de l'enquête.

Valls attentif au secret de l'enquête

Interrogé sur le sujet lors d'une visite vendredi à Lyon, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a refusé de s'exprimer sur l'enquête: « Je ne doute pas un seul instant que la coopération est de très bonne qualité entre les enquêteurs anglais et français. C'est une enquête difficile, je ne m'exprime pas sur l'enquête, j'ai vu hier l'ambassadeur de Grande-Bretagne, mais là il faut que les enquêteurs réussissent à remonter les différentes pistes ».
La petite Zainab était sortie dimanche du coma artificiel dans lequel elle avait été plongé à la suite de graves blessures à la tête, mais sa phase d'éveil s'était ensuite révélée délicate, douchant les espoirs d'une audition rapide.
La fillette, qui a également reçu une balle dans l'épaule, est la seule à avoir vu le ou les assaillants et à pouvoir donner leur nombre et leur description.

Trois pistes toujours exploitées

 Les auditions de la plus jeune, Zeena, 4 ans, restée cachée pendant la fusillade parmi les bagages aux pieds de sa mère, ont seulement permis de confirmer qu'elle était en voiture avec son « papa », sa « maman » et « sa soeur ».
Elle « a entendu mais n'a rien vu » du drame et a donc été incapable de fournir des éléments utiles à l'enquête.
Selon le procureur d'Annecy, revenu vendredi de Grande-Bretagne après une visite-éclair, les enquêteurs concentrent leurs efforts sur trois pistes: la piste familiale, la profession du père et l'Irak, pays d'origine des al-Hilli.
Est entre autres étudié un différend entre Saad et son frère Zaid, également établi dans le Surrey, à propos d'un héritage en Espagne et/ou en Irak.
L'hypothèse d'une piste suédoise a également émergé jeudi. L'AFP a eu accès à des documents de justice à Stockholm qui révèlent que la grand-mère maternelle tuée avait été battue pendant des années par son fils. Une source proche de l'enquête a toutefois indiqué à l'AFP que cette piste n'était « pas pertinente ».
La piste d'une tuerie liée au passé professionnel du père est également toujours creusée, Saad al-Hilli ayant notamment travaillé en tant qu'ingénieur pour une société leader mondial des micro-satellites.

La Rédaction avec AFP