Carburants : vers une baisse de 2 à 4 centimes

Jean-Marc Ayrault a jugé lundi "pas très loin de la réalité" une baisse comprise entre deux et quatre centimes du prix du litre d'essence. - -
Après avoir annoncé une baisse des taxes, le ministre des Finances Pierre Moscovici doit rencontrer ce mardi industriels et distributeurs pour négocier la mise en oeuvre de la mesure. Ils seront priés de faire un geste en réduisant leurs tarifs de quelques centimes. Pour le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la baisse devrait être de deux à quatre centimes le litre.
Le chef du gouvernement a dit considérer cette mesure comme un « blocage » pour éviter une hausse brutale des prix à la pompe. A la question de savoir si la baisse, qui devrait être annoncée mardi, serait comprise entre deux et quatre centimes, Jean-Marc Ayrault a répondu: « Oui, je pense qu'on n'est pas très loin de la réalité ».
« Il y a un double effort qui doit être fait: celui que doit faire l'Etat, sans démagogie parce qu'on connaît la réalité économique et budgétaire (...) et en même temps nous le demandons aux sociétés pétrolières et aux distributeurs » , a-t-il dit lors du journal de 20 heures de France 2. « Ce que nous proposons-là, c'est une mesure de blocage pour éviter que les prix repartent brutalement à la hausse », a-t-il ajouté.
Des carburants à prix coûtant
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qui devait recevoir lundi et mardi les industriels du secteur et la grande distribution, a assuré que les prix des carburants allaient baisser cette semaine. Le gouvernement est sous pression sur ce sujet, après avoir renoncé à la promesse d'un gel temporaire des prix prise par François Hollande avant son élection, trop coûteux pour les caisses de l'Etat.
De leur côté, les groupes Leclerc et Magasins U ont d'ores et déjà annoncé qu'ils accompagneraient l'effort fiscal de l'Etat au mois de septembre, en vendant à prix coûtant dans leurs stations-services.