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Société

Cambrioleurs de Nancy : peines de 2 à 8 ans de prison pour 26 prévenus

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26 des 27 Roms qui comparaissaient à Nancy pour une centaine de vols ont écopé de 2 à 8 ans d’emprisonnement ce vendredi. Un accusé a été relaxé.

Ce sont des peines fermes, mais pas les plus élevées possibles. Les Roms d'origine croate qui comparaissaient à Nancy pour une centaine de vols commis dans plusieurs pays d'Europe ont été condamnés, ce vendredi, à des peines de 2 à 8 ans d'emprisonnement. Seule une accusée a été relaxée.
Les juges du tribunal correctionnel se sont montrés plus cléments que le parquet, qui avait requis contre une dizaine d'entre eux la peine maximale de 10 ans d'emprisonnement.

Plusieurs millions dérobés

Le procès de ces 27 tziganes originaires de Croatie, âgés de 19 à 55 ans et organisés en trois clans familiaux, s'était ouvert le 30 septembre.
Ils étaient poursuivis pour avoir forcé leurs enfants à dérober plusieurs millions d'euros lors d'une centaine de cambriolages dans l'est de la France, mais aussi en Belgique ou en Allemagne.
Huit d'entre eux étaient également poursuivis pour « traite d'êtres humains », accusés d'avoir « acheté » des épouses pour leurs enfants. Mais le tribunal n'en a condamné qu'un seul sur ce chef d'accusation, requalifiant l'infraction en « provocation de mineurs à commettre des délits » pour les sept autres.

« Les juges ont abandonné l'infraction honteuse de traite des êtres humains: en cela, cette décision évite toute stigmatisation, nous nous en félicitons », a déclaré l'un des avocats de la défense, Me Alain Behr, à l'issue de l'audience.
L'enquête, basée sur des milliers d'écoutes effectuées chez 120 suspects, avait mis au jour une organisation dirigée par des chefs de clans, aidés de capitaines, lieutenants et enfin de leurs enfants, âgés d'une dizaine d'années, exécutants des cambriolages.

« Un système basé sur la violence »

Dans son réquisitoire, mercredi, le représentant du ministère public, Grégory Weil, avait décrit « un système basé sur la violence » et dénoncé la « lâcheté » et la « cupidité » des prévenus.
Les magistrats ont suivi le parquet dans ses demandes de peines avec sursis pour trois femmes, mais pour une durée de 2 ans, contre six mois requis par l'accusation.
Toutes les peines à de l'emprisonnement ferme ont été assorties d'une interdiction de séjour en Alsace et Lorraine durant cinq ans. Un seul des prévenus a été interdit définitivement de territoire français.

La rédaction avec AFP