Calendrier, masque, correction... : mode d'emploi des épreuves de spécialité du baccalauréat

Des élèves lors d'une épreuve du bac 2017 (photo d'illustration) - AFP
Coup d'envoi du bac dans moins de quarante-huit heures. De mercredi à vendredi, quelque 523.199 candidats au bac général et technologique passeront les épreuves de spécialité, l'une des nouveautés de la réforme du bac. À Mayotte, ces épreuves se tiendront les 18, 19 et 20 mai.
En clair, il s'agit de deux enseignements de spécialité choisis dès la classe de première par l'élève (parmi lesquels mathématiques, physique-chimie, histoire-géo, géopolitique et sciences politiques ou encore humanité, littérature et philosophie). Des épreuves importantes puisqu'elles représentent à elles deux 32% de la note finale du bac.
C'est la première fois que ces épreuves sont organisées. L'année dernière, alors que le nouveau bac devait entrer en vigueur pour les élèves de terminale, elles avaient été annulées du fait de la pandémie. Les enseignements de spécialité avaient été évalués au contrôle continu.
· Une épreuve par jour
En principe, chaque élève passe une seule épreuve par jour. Certaines disciplines comptent beaucoup de candidats, comme les mathématiques et les sciences économiques et sociales (deux disciplines choisies respectivement par 37,5% et 35,8% des élèves). Sans compter qu'avec les différentes combinaisons de doublettes, impossible de faire passer tous les élèves le même jour.
Certains candidats passeront donc, par exemple, les mathématiques le mercredi quand pour d'autres ce sera le jeudi. Évidemment, les sujets seront différents. Plusieurs séries de sujets ont ainsi été préparées et testées par les mêmes correcteurs afin de veiller à un égal niveau de difficulté.
Cette année encore, en raison du contexte sanitaire, des aménagements ont été concédés et les élèves bénéficieront d'un choix de sujet.
· Le protocole sanitaire
Si l'année scolaire a de nouveau été perturbée par le contexte sanitaire et que les épreuves de spécialité ont été décalées de mars à mai en raison de la pandémie, il n'y aura pas de protocole Covid spécifique. Un élève pourra donc se présenter aux épreuves avec ou sans masque.
Cependant, si un candidat est positif au Covid et donc absent le jour de l'épreuve, il devra repasser l'épreuve de remplacement qui se tiendra en septembre prochain. Mais il conservera sa place dans Parscoursup en attendant ses résultats.
· La numérisation des copies
C'est une innovation instituée par la réforme du bac: la numérisation des copies. Elles ne sortiront donc plus des centres d'examen et les correcteurs les évalueront via une plateforme numérique. Pour Édouard Geffray, le directeur général de l'enseignement scolaire, cette nouveauté permet de sécuriser les copies - plus de risque de perte - et permet également un meilleur brassage, explique-t-il à BFMTV.
En amont de la correction, des commissions d'entente se tiendront entre les inspecteurs et les correcteurs de chaque discipline afin de se mettre d'accord sur la notation, les barèmes ou encore l'évaluation du raisonnement par rapport au résultat.
Une réunion d'harmonisation permettra également de vérifier qu'il n'y ait pas d'écarts de notes "injustifiés" par correcteur et par sujet.
· Des cours annulés
En raison de la correction de ces épreuves, certains cours seront possiblement annulés pour les élèves de seconde et de première. Car quatre demi-journées de décharge ont été accordées aux correcteurs afin de corriger les copies (soit 32 à 35 copies par correcteur) dont ils pourront bénéficier entre le 17 mai et le 3 juin. Au total, près d'un tiers des enseignants du lycée sont concernés (45.000 sur 150.000).
En plus de ces trois journées d'épreuves écrites, des épreuves pratiques en physique-chimie ou encore SVT se tiendront dans les prochaines semaines ainsi que des oraux de langue ou d'arts plastiques et des épreuves techniques pour les bacs technologies.