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A Saint-Pol-de-Léon, l'ultime sabotier du Finistère préserve une tradition en voie de disparition

Les artisans pouvent désormais commencer à exercer à la date qu'ils souhaitent et sans débourser le coût d'une formation

Les artisans pouvent désormais commencer à exercer à la date qu'ils souhaitent et sans débourser le coût d'une formation - Philippe Huguen - AFP

Mickaël Toudic est artisan et plus précisément sabotier. C’est le dernier à exercer dans le Finistère.

C’est une tradition qui se perd dans le Finistère. Au cœur du département, il n’existe plus qu’un seul sabotier. France 3 Bretagne est parti à la rencontre de Mickaël Toudic, à Saint-Pol-de-Léon, l’ultime artisan qui pratique encore ce métier pas comme les autres dans le territoire.

Pour ce faire, chaque unité nécessite de travailler un morceau de bois de quatre kilos à l’aide de deux machines particulièrement anciennes.

"Ce sont des machines qui datent de 1920. (…) Il faut faire attention aussi au graissage et l’affûtage, et c’est tout ça qui va faire la longévité de la machine", explique Mickaël Toudic au micro de France 3 Bretagne.

Ces deux machines jouent chacune leur rôle. La première est un pantographe. Ses touches mobiles lui permettent de sculpter la forme si particulière du sabot. Ensuite, place à la creuseuse qui, comme son nom l’indique, va permettre de creuser l’intérieur du sabot.

Six mois d’attente

Une fois le sabot "découpé", il doit être traité naturellement pour ne pas subir les affres du temps et surtout ne pas permettre l’agression de vers ou de champignons. Pour ce faire, Mickaël Toudic utilise la technique dite du fumage, à la manière d’une cuisson pour un poisson. Place ensuite à une longue période de séchage de six mois. Une étape indispensable pour que les sabots soient bien secs.

Il ne reste plus qu’à vernir et décorer les sabots. Et les clients sont au rendez-vous. Ils sont de plus en plus nombreux à en acheter et Mickaël Toudic assure qu’ils son également "de plus en plus jeune".

"Les essayer, c’est les adopter", affirme le sabotier.

Mickaël Toudic et les professionnels comme lui sont particulièrement rares. Il n’en reste qu’une petite dizaine en France. Pour faire perdurer cet artisanat, le sabotier espère pouvoir transmettre à des jeunes sa passion du travail du bois.

Pierre Fougères (6Medias)

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