27% des Français ont eu au moins envie de rompre: le Covid, tueur de couples selon une enquête

Promiscuité, peur, stress, fatigue, usure... le cocktail lié à la crise du Covid-19 a eu raison du moral de nombreux Français, et aussi de leur couple. D'après une enquête conduite par l'IFOP et dont nous révélons les enseignements ce mercredi matin, la crise sanitaire et les confinements successifs ont mis les couples français à mal depuis un an et demi. Et d'après les interlocuteurs rencontrés dans le cadre de notre reportage, les mariages sont nombreux à voler en éclats à cause de ces circonstances troublées.
50% chez les hommes de moins de 30 ans
L'étude de l'IFOP révèle ainsi 27% de personnes ayant "eu envie de rompre" pendant la crise sanitaire. Une vélléité qui grimpe même à 50% chez les hommes de moins de 30 ans. Les motifs allégués sont le manque de communication (68%), la différence dans l'attente au plan sexuel (66%), voire la présence des enfants au foyer (53%). Les amoureux - ou les simples passants - croisés par nos caméras sur le Pont des Arts à Paris ont eux-mêmes connu leurs difficultés.
"L’hiver dernier, moi j’étais en France, à Lille, et elle, en Italie et donc c’était encore plus dur car on ne pouvait pas traverser les frontières", glisse un jeune homme aux côtés de sa conjointe. "Moi, quand je suis avec quelqu’un, le voir une fois par semaine, ça me suffit, mais être tout le temps, tout le temps collés ensemble…", lance une jeune femme à notre micro.
"Une vague de changements intimes"
Ecume des choses ou lame de fond, "on vit une vague de changements intimes", dans tous les cas, explique à BFMTV le sociologue Jean Viard - qui est aussi ancien candidat LaREM aux législatives 2017. "On s’interroge tous sur: ‘Qu’est-ce que je fais après?’ C’est ce ‘qu’est-ce que je fais après?’ – qui pour les uns sera du cocooning, pour les autres ce sera se séparer, d’autres prendre un chien – qui fait qu’on a tous eu des stratégie pour traverser une période incompréhensible".
Dominique Piwnica est une avocate spécialisée dans les divorces. Elle remarque non seulement que les dossiers s'accumulent sur son bureau depuis le début de la période (elle en reçoit dix par mois) mais qu'en plus les séparations se font plus abruptes, voire brutales. "Il y a des gens qui m’ont téléphoné, en me disant: ‘Mon mari est parti en me disant: ‘Je pourrai pas rester deux mois et demi avec toi, je t’annonce que j’ai une maîtresse, je vais chez elle’", se souvient-elle.
