Canicule: des températures écrasantes ce samedi après une nuit marquée par des records de chaleur

La canicule va continuer d'étouffer les 67 départements toujours concernés par la vigilance orange canicule ce samedi. Les températures devraient battre des records de chaleur dans la journée, après une nuit déjà marquée par des températures nocturnes inédites dans la Vallée du Rhône ou sur le pourtour méditerranéen.
La nuit a donc été "très chaude", insiste Météo France, avec des températures "plus élevées que la nuit précédente". Le thermomètre n'est pas descendu en-dessous de 30,3 degrés à Perpignan, ce qui pourrait être un record pour cette ville. Il a fait 24,3 degrés à Toulouse, 24,1 degrés à Lyon, ou encore 23,1 degrés à Paris.
Plus respirable sur les côtes de la Manche
Ce samedi dans la journée, les températures monteront jusqu'à 40 degrés en basse Vallée du Rhône, 37 degrés vers le Centre-Val-de-Loire, 36 degrés à Strasbourg et 34 à Paris. Seules les côtes de la Manche pourront profiter de températures plus respirables avec par exemple 26 degrés prévus à Cherbourg. Les températures maximales ne devraient pas dépasser les 31 degrés dans le Nord-Ouest.
Ces chiffres exceptionnels, atteints cette semaine pour la première fois de 2018, n'avaient pas été dépassés vendredi.

Le ciel sera généralement bien dégagé sur le territoire hormis quelques nuages bas sur la pointe bretonne, le littoral de la Manche et de la mer du Nord ainsi que sur le sud Aquitaine. Malgré la chaleur, des nuages se développeront sur tout le relief au fil de la journée.
Une instabilité s'installera néanmoins sur certaines régions dans l'après-midi, avec quelques averses sont attendues du Langedoc au sud du Massif Central, sur le relief du Jura ainsi qu'en Alsace. Et des averses à caractère orageux se développeront sur les Alpes et en Corse, moins virulents que la veille. Le risque d'orage n'est pas exclu sur le relief du Jura et en Alsace en fin de journée.

Face à une situation tendue, la ministre de la Santé Agnès Buzyn se montre très présente dans les médias. Elle a repoussé son départ en vacances et dimanche matin, elle doit se rendre aux urgences pédiatriques de l'hôpital Necker à Paris, et dans l'après-midi faire pour la presse un "point de situation nationale" depuis le centre de crise de son ministère.
La ministre de la Santé mobilisée
Face à certaines critiques, comme celles de Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France, qui a évoqué "une saturation des services des urgences", le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré vendredi qu'il n'y a avait "pas de tension générale dans les services d'urgence".
La canicule commence à inquiéter les agriculteurs. La FNSEA juge la situation "préoccupante" pour ceux touchés par la sécheresse et les restrictions d'eau dans certains départements.
En raison des fortes chaleurs, EDF a réduit la production d'une unité de la centrale nucléaire de Fessenheim et arrêté deux réacteurs, l'un dans la centrale de Saint-Alban et l'autre dans celle du Bugey. Dans le BTP, les horaires sont aménagés sur certains chantiers.

Eviter de sortir de 11 à 21 heures
Les heures les plus chaudes auxquelles il est déconseillé de sortir s'étendent maintenant de 11 heures à 21 heures, indique Météo-France. Prudence également vis-à-vis du soleil, puisque les index UV seront évidemment très élevés sur la côte Atlantique ou sur les côtés méditerranéennes.
La chaleur devrait légèrement baisser dimanche, avant un "deuxième pic" lundi et mardi, mais "on est loin de la canicule de 2003", a ajouté Stéven Testelin. L'été 2003 reste le plus chaud jamais observé depuis 1950, avec une canicule d'une durée exceptionnelle de deux semaines et un mercure dépassant les 40°C dans de nombreuses stations, y compris en Bretagne.