72 nouvelles galaxies découvertes, des milliers de milliards d'étoiles jusqu'ici inconnues

Une photographie prise par la NASA/ESA et par le télescope spatial Hubble le 27 octobre 2017 - STF / EUROPEAN SPACE AGENCY / AFP
Les astronomes ont découvert 72 galaxies jamais repérées auparavant grâce à un système "multi-spectroscopique" nommé MUSE, dans le cadre de la plus grande enquête spectroscopique jamais réalisée.
Ces galaxies sont toutes situées dans une zone relativement petite, connue sous le nom de HUDF (Hubble Ultra Deep Field). Au cours de la dernière décennie, cette zone a été la cible d'une quantité d'observations, mais ce n'est que lorsque les scientifiques ont été capables de l'observer en utilisant MUSE que ces 72 galaxies sont devenues visibles. Ces galaxies, sont des émetteurs de Lyman-alpha, ce qui signifie qu'elles brillent seulement grâce à la lumière.
La collecte de mesures pour 1600 galaxies
Contrairement aux autres télescopes utilisés pour étudier le HUDF, MUSE utilise la spectroscopie pour éclairer les couleurs de ses composants.
"Cela nous permet de mesurer la distance, les couleurs et les autres propriétés de toutes les galaxies que nous pouvons voir - y compris celles qui sont invisibles pour le télescope Hubble", a déclaré Roland Bacon du Centre d'astrophysique de Lyon (CRAL).
En plus de révéler ces 72 nouvelles galaxies, l'étude a également permis la collecte de mesures spectroscopiques extrêmement détaillées pour 1600 galaxies. L'ensemble des données produites par l'enquête a donné lieu à 10 nouveaux articles scientifiques, qui seront tous publiés dans un numéro spécial d'Astronomy & Astrophysics. Ces articles dévoileront également comment ces étoiles se sont formées dans l'univers primitif, et comment les matériaux entrent et sortent des galaxies.
Une ouverture sur la vie extraterrestre
Si chacune des 72 galaxies découvertes possède une estimation de 100 milliards d'étoiles, c'est-à-dire le nombre d'étoiles contenues dans notre galaxie d'après la NASA, notre recherche de vie extraterrestre pourrait maintenant inclure 57,6 milliards de planètes supplémentaires.
Le futur télescope James Webb, qui devrait être lancé en 2019 aidera "à comprendre ces galaxies", d'après Roland Bacon. Une fois lancé, il permettra aux astronomes d'analyser les atmosphères des exoplanètes avec beaucoup plus de détails.