Vaccin anti-Covid: 365.000 adolescents ont déjà reçu leur 1ère injection en France

Une infirmière prépare une dose de vaccin Pfizer-BioNTech lors d'une campagne de vaccination contre le coronavirus à l'hôpital de la Croix Rousse à Lyon en France le 6 janvier 2021 - JEFF PACHOUD © 2019 AFP
Une semaine après l'ouverture de la vaccination contre le Covid-19 aux adolescents, le ministère de la Santé se félicite d'"un démarrage important", avec 365.000 jeunes ayant déjà reçu une première injection ce mardi, rapporte le ministère dans son point hebdomadaire du 22 juin.
Le ministère de la Santé note toutefois, ce mardi, qu'il reste "un réservoir de 5 millions de personnes de plus de 55 ans" ainsi qu'un bon nombre de personnes vulnérables ou ayant des comorbidités qui n'ont pas encore été vaccinés (65% alors que l'objectif est de 85% de couverture vaccinale).
"Un engouement assez fort", selon le ministère de la Santé
Les injections chez les 12-17 ans ont commencé mardi 15 juin, à condition qu'ils soient volontaires, avec l'accord des deux parents et en présence de l'un d'entre eux. Mardi dernier déjà, le ministère de la Santé faisait état d'un "engouement assez fort" dans cette tranche d'âge. Le directeur général de la Santé Jérome Salomon disait même souhaiter qu'ils soient des "ambassadeurs de la vaccination".
À l'ouverture des rendez-vous mardi dernier, le patron du site Doctolib Stanislas Niox-Chateau avait noté 62.000 inscriptions venant de jeunes de moins de 18 ans. "C'est une très bonne surprise, une adhésion plus forte que prévu", confiait-il.
Grâce à l'extension de sa campagne vaccinale aux adolescents, le gouvernement français espère augmenter sensiblement le seuil d'immunité dans la population. Le ministre de la Santé Olivier Véran a salué leur participation "à cette démarche d'immunité collective" pour "faire en sorte que notre pays sorte enfin la tête de cette pandémie".
La menace du variant Delta
Selon l'épidémiologiste Pascal Crépey, le seuil d'immunité collective qui permettrait de lever toutes les mesures de précaution (masque, gestes barrières et distanciation) est actuellement de 66%. Mais avec le variant Delta (anciennement dit indien), beaucoup plus transmissible (+60% de viralité) et devenu dominant en Grande-Bretagne en quelques semaines, le seuil nécessaire augmenterait à 86%.
Les ados ont été privés de sorties pendant des mois, lors du deuxième confinement de l'automne-hiver puis des restrictions d'avril-mai, victimes aussi d'une présence réduite et par intermittence dans les collèges et lycées. Les adolescents développent habituellement des formes moins graves du Covid-19 mais ils ne sont pas à l'abri d'une infection et participent à la propagation du virus.