Tabac, alcool et cannabis: quelle est la région la plus accro?

L'Inpes a publié mercredi un rapport sur les addictions des Français. Sur la période étudiée, de 2005 à 2010, le Languedoc-Roussillon apparaît comme la région la plus accro à l'alcool, le cannabis et le tabac.

Le Languedoc-Roussillon est la région où l'on consomme le plus d'alcool en France. D'après une étude de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), le Languedoc-Roussillon reste en tête des régions les plus consommatrices d'alcool avec 17% de buveurs quotidiens, suivies de Midi-Pyrénées, de la région Pays-de-Loire et du Nord-Pas-de-Calais. Au-delà des excès de lever de coude, l'étudie radiographie aussi la consommation de tabac et celle, illégale, de cannabis.

Ainsi, le Languedoc-Roussillon cumule des consommations supérieures à la moyenne française: l'usage d'alcool et de tabac, l'expérimentation de cannabis et de cocaïne y apparaissent plus fréquents, chez les jeunes comme dans la population générale.

Pour le cannabis, le Languedoc-Roussillon arrive ainsi en tête des régions les plus concernées tant par l'expérimentation que pour l'usage actuel. Elle se distingue également par des niveaux d'ivresse plus élevés.

Le rapport casse les clichés

Contrairement aux idées reçues, ni la Bretagne ni le Nord ne regroupent le plus de buveurs et de fumeurs réguliers en France.

En revanche, la Bretagne présente des niveaux d'ivresse élevés et se distingue du reste du pays par une expérimentation plus répandue du cannabis et d'autres drogues illicites.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, en revanche, on ne fume pas plus qu'ailleurs, et l'expérimentation du cannabis y apparaît moins fréquente que la moyenne.

Les niveaux d'ivresse en hausse dans plus de la moitié des régions

Entre 2005 et 2010, la France métropolitaine enregistre une diminution de la consommation régulière d'alcool, passant de 15% en 2005 à 11% en 2010. Une stabilité de l'usage de cannabis est aussi à signaler sur l'ensemble du territoire. Mais une progression du tabagisme et des ivresses sont recensés par le document de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).

Plus de la moitié des régions présentent des niveaux d'ivresse significativement plus élevés qu'en 2005.

L'enquête souligne également de fortes disparités régionales, qui peuvent relever de traditions culturelles et/ou du contexte socio-économique, comme le chômage ou la précarité.

Saber Desfarges avec AFP